Etaient présents:

Martine, Marie, Nicole, Laure, Jean-Pierre, Annette, Florence, Anneke, Elisabeth, Dominique, Frédéric.

Mouvements des livres en circulation:

Marie rend « Clara lit Proust » qui est prêté à Nicole, et il était un fleuve à Dominique.

Florence rend « La langue du pivert » à Dominique.

Jean Pierre rend « Ma vie avec Mozart » D’Eric-Emmanuel Schmitt à Dominique et le prête à Marie.

Discussion autour de l’œuvre D’Annie Ernaux, récompensée par le prix Nobel de Littérature 2022.

Nous avons initié cette action collective lors de notre précédente réunion du 27 octobre et avons mis à profit le mois de Novembre pour lire beaucoup d’ouvrages de cette autrice, selon les disponibilités des livres, rares dans les médiathèques et le temps consacré à cette tâche.

Chacun a lu au moins un livre D’Annie Ernaux. « Les années » https://www.babelio.com/livres/Ernaux-Les-annees/47538, le plus lu est aussi le plus apprécié, car il représente la colonne vertébrale de la majeure partie de son œuvre (Jusqu’en 2008) ou sont évoqués tous les livres écrits dans cette période, mais aussi des points de vue éclairés sur les évènements sociétaux qui la jalonnent.

L’assemblage des points de vue, et des ouvrages évoqués permet de reconstituer une sorte de cohérence de son travail d’écrivaine qui s’est toujours attachée à un examen clinique de ses états d’âmes, dont on peu mesurer l’évolution au cours des années.

Nous sommes parvenus collectivement à comprendre les raisons du choix des jurés du prix Nobel, eût égard au travail et au volume littéraire de cette autrice, mais il est vrai que chacun d’entre nous n’a eu qu’une vue partielle en fonction de ce qu’il a lu et que l’envie de parler d’autres choses a rapidement émergé.

Chacun pourra détailler cette synthèse en enrichissant ce compte rendu de son point de vue par rapport à son expérience de lecture.

Pour ma part, je pense que « L’écriture comme un couteau » : https://www.babelio.com/livres/Ernaux-LEcriture-comme-un-couteau/44604 permet de bien comprendre la façon dont Annie Ernaux a construit son œuvre. Un livre d’entretien avec Frédéric-Yves Jeannet qui nous permet, au travers des questions et des réponses échangées de mieux situer l’activité d’écrivaine d’Annie Ernaux et de mieux comprendre l’apparente disparité troublante des ses écrits. Les questions sont pertinentes et l’autrice y répond de façon exhaustive, volontaire et sincère. A lire pour mieux appréhender la complexité de l’œuvre pour un lecteur moyen!

Autres lectures évoquées:

Anneke et Annette:

« les presque soeurs » de Chloe Korman  https://www.babelio.com/livres/Korman-Les-presque-soeurs/1426082

Dominique:

« roman fleuve » de Phillibert Humm  https://www.babelio.com/livres/Humm-Roman-fleuve/1376783

Frédéric:

Non évoqué hier, par manque de temps, mais véritable coup de cœur du mois « C’est plus beau là-bas » de Violaine Bérot  https://www.babelio.com/livres/Berot-Cest-plus-beau-la-bas/1424919.

Ce roman est un dystopie étonnante, déroutante et haletante. La première partie fait émerger un prisonnier parmi 1000 autres dans un hangar, avec des conditions d’internements voisines de celles d’élevages industriels d’animaux, poules cochons…. La survenance de l’événement sans aucune origine, les conditions de détention horribles et factuelles seules, dévoilées progressivement, surprennent autant le lecteur que le prisonnier jusqu’au convoyage en camions de 48 individus vers ?
Puis, une libération miraculeuse ramène cet éminent universitaire vers une réalisation concrète des thèmes qu’il a longtemps exposés à ses étudiants qui le surprend et le prend de court !
L’écriture superbe de l’autrice donne un grande force à cette fiction qui interroge la possibilité de passer de la théorie à la pratique et aux jeunes qui y parviennent avec l’aide des conseils éclairés de leurs ainés.

Prix littéraire 2023 de Chennevières:

L’idée émise par Martine, d’une participation de notre groupe de lecteurs, parallèle au prix littéraire de Chennevières auquel participent déjà à titre individuel Elisabeth, Martine et Frédéric peut-être envisagée. En voici le principe:

Suite à une présentation de la rentrée littéraire à la médiathèque de Chennevières, une trentaine de lecteurs participants a retenu les livres suivants:

  • En salle de Claire Baglin
  • Débarquer de Boris Hugo
  • Chien 51 de Laurent Gaudé
  • Tenir sa langue sa langue de Polina Panassenko
  • Trois sœurs de Laura Poggioli
  • Jean-Luc et Jean-Claude de Laurence Potte-Bonneville
  • La Petite menteuse de Pascale Robert Diard

Cette première sélection sera très prochainement enrichie de 5 titres choisis par les organisatrices et dévoilés lors du lancement officiel prévu le vendredi 2 décembre 2022.

Pour une participation parallèle de notre groupe, il faut donc s’engager à lire les douze livres retenus avant le mois de juin 2023, en discuter ensemble au cours de l’année, et finalement dégager un vote. Martine s’engage à acquérir ces livres que nous pourrons  faire circuler. Une circulation parallèle en numérique de ces livres, assouplira la circulation des exemplaires papier.

Réfléchissez y  et signalez moi votre volontariat.

Cette action présente à mon avis l’ avantage d’établir une liste de lecture commune à propos desquels nous pourrons échanger nos points de vue.

Prochain réunion, le jeudi 29 décembre 2022, à confirmer en fonction des présences/absences potentielles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


2 commentaires

Dominique Galopin · novembre 27, 2022 à 7:29 pm

Roman fleuve – Philibert Humm

Roman fleuve est le récit romancé d’une péripétie véridique, entreprise lors de l’été 2018, avec un seul objectif en tête : descendre la Seine de Paris jusqu’à la mer.

Sur une embarcation brinquebalante, achetée sur le bon coin, les trois compagnons d’infortune l’ont agrémentée d’une tringle à rideaux faisant office de mât et d’un vieux rideau de douche en guise de voile. Rendant hommage à l’amitié et au passé simple, l’auteur livre un texte foncièrement drôle et d’une légèreté inversement proportionnelle à la surcharge pondérale de cette embarcation prévue pour deux.

Un récit décalé, totalement absurde, mais truculent de la première à la dernière page.

 

Annette Civette · novembre 29, 2022 à 4:59 pm

« Les presque sœurs » de Cloé KORMAN

Histoire d’enfants juifs durant la 2è guerre mondiale.

C’est la première fois que je lis un tel récit, si détaillé sur le sort de ces enfants, orphelins ou en phase de l’être, malgré eux..
J’avais bien eu vent des orphelins qui avaient résulté des déportations, su qu’il y avait de nombreuses personnes qui s’en étaient occupés au sein de familles, ou d’organisations diverses, qui leur avaient permis de se cacher, de s’évader, mais ici la description par le détail, malgré des suppositions évoquées dues au manque de renseignements précis, nous fait toucher du doigt l’horrible réalité.
Et c’est bouleversant, d’autant plus bouleversant que cela touche des enfants parfois très jeunes, qui sont confrontés au pire, un « pire » que leur cerveau ne peut même pas comprendre.

L’autrice nous embarque avec tact et habileté dans cette histoire invraisemblable, je n’en sors pas indemne. Elle nous raconte ses émotions en parlant de ses propres enfants, ce n’est pas sans intérêt.
 
Son écriture au milieu des rares petites preuves tangibles et émouvantes qu’elle collecte lors de ses recherches, lui permet d’ employer de belles métaphores pour exposer l’impensable. Et cela m’a fait sourire, même dans ce contexte : Chapeau.

Certes ce n’est pas un récit linéaire, et on se perd parfois dans les familles, les dates car on voyage sans cesse dans le temps, certes la fin est longue à venir, et un peu emberlificotée !

Mais cela mérite d’être lu.

Annette

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