Etaient présents:

Nicole, Laure, Elisabeth, Anneke, Jean-Pierre, Annette, Dominique et Frédéric.

Mouvements des livres:

Nicole rend « la papeterie tsubaki » à Dominique.

Dominique prête  » terre des affranchis » à Nicole.

Anneke rend « Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant » à Dominique qui le prête à Jean-Pierre.

Dominique prête « la sirène d’Isé » de Hubert Haddad à Annette.

Dominique prête « plutôt nourrir » de Clément Osé et Noémie Calais à Elisabeth

Nos lectures:

Ayant presque tous lu les trois livres sélectionnés ( Terre des affranchis, la petite fille de Monsieur Linh, et la papeterie tsubaki), un échange nourri s’établit sur le ressenti de chacun à leur propos.

Annette:

Un enthousiasme partagé avec Frédéric pour « Depuis toujours nous aimons les dimanches » de Lydie Salvayre.

« « Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l’horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s’affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l’art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu’est la pensée. »

https://www.babelio.com/livres/Salvayre-Depuis-toujours-nous-aimons-les-dimanches/1618034

« Montaigne » de Stefan Zweig:

Présentation de l’éditeur
D’écrivain comblé et adulé, Stefan Zweig était devenu un exilé se plaignant auprès de Romain Rolland de ne plus recevoir de courrier. Admirant profondément Montaigne mais aussi Nietzsche, Dostoïevski et Freud, Stefan Zweig souffrait d’être si peu semblable à ses modèles. Il lit et commente passionnément Montaigne pour y trouver la voie de sa liberté intérieure, la force d’assumer son ultime décision.
Quatrième de couverture
Ainsi l’attitude de Montaigne face à la vie, comme celle de tous les libres penseurs, aboutit à la tolérance. Celui qui revendique pour lui-même la liberté de pensée reconnaît le même droit à chacun, et personne ne l’a mieux respecté que lui. Il ne recule pas d’effroi devant les cannibales, ces Brésiliens comme celui qu’il a rencontré à Rouen, parce qu’ils ont mangé des hommes. Il dit clairement et calmement qu’il trouve cela bien moins important que de torturer des hommes vivants, de les tourmenter et de les martyriser. Il n’est pas de croyance ou d’opinion qu’il refuse de prime abord, et son jugement ne se laisse troubler par aucun préjugé : « Je n’ai point cette erreur commune de juger d’un autre selon que je suis. » Il met en garde contre la violence et la force brutale qui, plus que tout, peuvent gâter et insensibiliser une âme en soi bien faite.

https://www.babelio.com/livres/Zweig-Montaigne/52022

Anneke:

« Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant » de Bernard Prou:

À la veille de sa mort, Guy de Maupassant connaît une ultime idylle avec la peintre Lioubov Andréievna Vassilkova. Les tribulations d’Alexis, leur fils irrévélé, le conduisent dans la Russie révolutionnaire. Bientôt le jeune médecin fait partie de l’entourage proche de Staline et se retrouve déporté au goulag de Mirny, en Sibérie, où il est initié à la franc-maçonnerie dans une loge clandestine. Ses engagements, sa bonne fortune, l’appui occulte d’un chamane yakoute et l’amour de la belle Ayami, lui rendent la liberté et la France de son enfance. En 1940, Alexis rejoint la Résistance dans le maquis de Haute-Loire. Les aventures d’Alexis Vassilkov, personnage hors du commun que le dramaturge Fernando Arrabal a qualifié de héros strogoffien, épousent les turbulences du XXème siècle jusque bien après-guerre dans un même souffle épique et picaresque. Un livre qui vous emporte dans un tourbillon de sentiments et qui arrive avec une alchimie rare à mélanger ma passion pour la littérature, l’histoire et les grands espaces désertiques de la Sibérie. – Maupassant et Tolstoï chez Sylvain Tesson.

https://www.babelio.com/livres/Prou-Alexis-Vassilkov-ou-la-vie-tumultueuse-du-fils-de-/754810

Elisabeth:

« Orchidéiste » de Vidia Narine. (un des douze livres soumis à l’appréciation des jurés du prix des lecteurs de chennevières)

Sylvain est orchidéiste. Chaque jour, il prend soin de ses fleurs pour une clientèle exigeante. Des orchidées, il sait tout : la symbolique, l’aventure de leur découverte et les ravages sur la nature de leur commercialisation massive. Aujourd’hui, il aimerait céder sa boutique. Mais dans sa famille, une dynastie d’industriels lorrains, on n’a pas su comment transmettre. Alors, pour mieux habiter l’avenir, Sylvain répare les racines abîmées du passé.

https://www.babelio.com/livres/Narine-Orchideiste/1528348

Dominique:

« Plutôt nourrir : l’appel d’une éléveuse » de Clément Osé et Noémie Calais.

L’histoire d’une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l’agro-business, de l’alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux.
Clément, narrateur et personnage, raconte la vie de Noémie, éleveuse de cochons noirs dans une petite communauté rurale du Gers. Devenir paysanne est un combat, contre l’hiver, les défis physiques et techniques, les craquages émotionnels. Le modèle d’élevage que Noémie a choisi, biologique et en circuit court, est un pari difficile. Au fil de son immersion, Clément comprend l’importance salutaire du lien à la vie, à la mort, à l’animal et à la terre qu’incarne Noémie, et la lutte qu’elle mène pour défendre ce modèle paysan et sa vocation essentielle : nourrir les gens, les corps et les âmes, et nourrir la terre.

https://www.babelio.com/livres/Ose-Plutot-nourrir–Lappel-dune-eleveuse/1445494

« Un geste vers le bas » de Bartabas:

En 1990, Bartabas rencontre Pina Bausch. Une amitié entre eux se noue, et il lui présente le cheval Micha Figa — le partenaire idéal, selon lui, pour révéler la personnalité profonde de la danseuse. C’est le début d’une aventure initiatique sans pareille, qui durera plus de dix ans. Lors de ces nuits volées, au gré de leurs rencontres, Pina Bausch et Micha Figa tissent un lien qui aurait dû déboucher sur un spectacle attendu. La vie en a voulu autrement.
Restent les moments de grâce qui ont échappé aux projecteurs, et dont Bartabas, qui en fut l’unique témoin, nous livre ici le récit halluciné. Un geste vers le bas, hommage d’un artiste à une autre, nous entraîne dans les coulisses de la création, et raconte ce qui peut se jouer d’irrationnel et de sublime entre l’homme et l’animal.

https://www.babelio.com/livres/Bartabas-Un-geste-vers-le-bas/1609422

Laure:

« Le joueur d’échec » de Stefan Zweig.

Czentowic, champion d’échecs arrogant, esprit borné à outrance, inculte et étonnamment stupide, occupe le premier plan jusqu’à l’entrée en scène de Monsieur B. Dès lors que cet aristocrate autrichien s’intéresse à la partie livrée entre le champion et les passagers amateurs, la direction du texte bascule.
Par un effet de symétrie, la narration se transforme en un face à face tendu entre un esprit brillant et rapide à l’intelligence abstraite et un cerveau au pragmatisme brutal, incapable de projection véritable. Mise en scène percutante de la résurrection de la folie, cette nouvelle oscille entre ouverture et enfermement.
Dans cette avancée implacable de la stupidité destructrice, allégorie de la victoire du nazisme mais aussi chef-d’œuvre de composition, Zweig s’intéresse peu à la survie du corps, préférant montrer les réactions de l’esprit, qui trouve un symbole parfait dans ce jeu éminemment intelligent mais désespérément stérile.
Publié en 1943, un an après le suicide de son auteur, Le Joueur d’échecs fait figure de testament dans l’œuvre de Zweig.

https://www.babelio.com/livres/Zweig-Le-Joueur-dechecs/1771

Jean-Pierre:

« le labyrinthe des égarés » de Amin Maalouf.

Un essai qui constitue une formidable révision historique via la narration des origines, des évolutions et des états actuels de quatre grands pays qui modèlent encore le paysage géopolitique du monde. Tour à tour, l’auteur, nous emmène au japon, en URSS, en Chine et aux Etats Unis d’Amérique. Richement documenté, ce voyage temporel et géographique nous est offert avec les analyses très pertinentes d’un écrivain humaniste particulièrement inspiré. A lire pour réactiver des neurones fatigués d’histoire oubliée.

https://www.babelio.com/livres/Maalouf-Le-Labyrinthe-des-egares–LOccident-et-ses-adver/1564106

« Convoi pour Samarcande » de Gouzel Iakhina.

Dans les années 1920, en URSS, la famine fait rage dans la région de la Volga. Le gouvernement soviétique met sur pied des convois d’évacuation pour sauver les enfants. C’est l’un de ces trains que l’officier de l’Armée rouge Deïev prend en charge, avec à son bord cinq cents enfants, qu’il doit acheminer de Kazan, la capitale du Tatarstan, jusqu’à Samarcande. Pour atteindre le Turkestan, terre d’abondance épargnée par la famine, il faut faire un long voyage de milliers de kilomètres à travers les forêts de la Volga, les steppes de l’Oural, puis les déserts d’Asie centrale.
Au cours de ce périple, Deïev et ses passagers rencontrent des femmes et des hommes qui les aident et les nourrissent – héros du quotidien, bandits ou fonctionnaires au double visage. Avec la commissaire Blanche et l’infirmier Boug, il tente de protéger les enfants de la faim, de la soif, de la peur et du choléra. Deïev devra faire face aux fantômes de son passé, aux crimes commis au nom du pouvoir soviétique, et à la cruauté de son pays, pour lequel la vie humaine a si peu de valeur. Par son courage et sa bonté, cet homme sauve des centaines de vies ; en s’élevant contre les crimes de l’État soviétique, il montre un chemin possible vers la rédemption.

https://www.babelio.com/livres/Iakhina-Convoi-pour-Samarcande/1535201

Frédéric:

Après avoir rencontré l’autrice à Chennevières qui est venue présenter son livre:

« Notre guerre civile » de Judith Perrignon.

Cet essai a été réalisé à l’issue d’une émission sur France Culture et dédiée à Louise Michel. Il est le résultat d’analyses d’archives qui retracent la vie de cette révolutionnaire invétérée née en 1830 et morte en 1905. Richement documenté, l’ouvrage met en valeur l’engagement indéfectible de cette femme qui n’a peur de rien et affiche ses convictions avec force et constance. le point d’orgue de l’ouvrage est bien sûr sa participation à la commune de Paris en 1871 et son exil à suivre en Nouvelle Calédonie pendant une dizaine d’années. La proximité épistolaire importante qu’elle a eue avec Victor Hugo est particulièrement intéressante. Une forme romanesque eût été plus attrayante, mais moins proche d’une réalité issue de la compilation d’archives à laquelle s’est livré l’autrice.

https://www.babelio.com/livres/Perrignon-Notre-guerre-civile/1515157

« L’origine des larmes » de jean-Paul Dubois.

Paul naît en 1980 en perdant, ce jour là son frère jumeau et sa mère. Il est élevé à Toulouse par un père épouvantable, Thomas Lanski et une mère de substitution, la bienveillante Marta Sorensen dont il héritera du nom et de l’entreprise. Les circonstances et les événements qui surviennent ensuite jusqu’en 2031, date de la mort de son père seront dévoilés progressivement au cours de rendez-vous réguliers qu’il aura avec le psychiatre Guzman. Un roman étonnant par sa noirceur, par la violence du traumatisme subit par Paul qui apparaîtra au fil de ses entretiens avec le thérapeute et la diversité des thèmes abordés. Un livre érudit, intelligent et touchant qui ne peut laisser indifférent !

https://www.babelio.com/livres/Dubois-LOrigine-des-larmes/1617958

Nicole:

« La papeterie tsubaki » de Ito Ogawa:

Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu aussi bien que d’amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.

https://www.babelio.com/livres/Ogawa-La-papeterie-Tsubaki/1050671

Prochains rendez-vous:

Pour ceux qui le souhaitent, première réunion d’un groupe de lecteurs à la médiathèque du plessis-trévise le vendredi 29 mars à 18h.

Notre prochaine réunion mensuelle le lundi 29 avril 2024 à 18h.

 

 

 

 

 

 

 

 


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