Etaient présents:

Anneke, Annette, Blandine, Jean-Pierre, Elisabeth, Dominique, Frédéric, Laure, Florence, Nicole, Annie.

Nous évoquons les deux rencontres lecture à la médiathèque du Plessis-Trévise des 29 mars et 26 avril 2024. A La première réunion de présentation, le 29 mars, 15 à 20 personnes étaient présentes et nous avons décidé d’explorer le thème « auteurs québécois » pour la rencontre du 26 avril. Nous avons lu à cette occasion:

« la traversée du continent » de Michel Tremblay:

Elle était si bien, Nana, chez ses grands-parents, à Sainte-Maria-de-Saskatchewan, avec ses deux soeurs cadettes… Mais voici que sa mère, qui vit maintenant à Montréal, veut qu’elle la rejoigne… On est en 1913, on se déplace en train… Nana se rendra d’abord à Regina, où elle couchera chez sa tante Régina. Elle arrêtera ensuite à Winnipeg, chez sa tante Bebette. Puis elle passera une nuit à Ottawa chez la cousine Ti-Lou à la réputation douteuse… Elle découvrira la raison pour laquelle sa mère l’a fait venir sur le quai de la gare, à Montréal…

« Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier:

Vers quelle forêt secrète se dirige la photographe partie à la recherche d’un certain Boychuk, témoin et brûlé des Grands Feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XX ième siècle? On ne le saura pas. Au moment où s’amène la photographe, Boychuck vient tout juste de mourir.
Tom et Charlie, deux survivants, ignorent que la venue de la photographe bousculera leur vie. Ils feront la rencontre d’un personnage aérien, Marie-Desneige. Elle a 82 ans et tous ses esprits, même si elle est internée depuis 66 ans. Elle arrive sur les lieux comme une brise espérée alors que la photographe découvrira que Boychuck était peintre et que son œuvre était tout entière marquée par le Grand Feu de Matheson.
C’est dans ce décor que s’élabore Il pleuvait des oiseaux. Nous voilà en plein cœur d’un drame historique, mais aussi pris par l’histoire d’hommes qui ont choisi la forêt. Trois êtres épris de liberté et qui ont fait un pacte avec la mort. Un superbe récit à la mesure du grand talent de Jocelyne Saucier, deux fois finaliste au Prix du Gouverneur général et récipiendaire du Prix à la création artistique du CALQ pour l’Abitibi-Témiscamingue (2010).

« Kukum » de Michel Jean:

Au soir de sa vie, grand-mère (kukum, en langue innue) depuis longtemps déjà, Almanda Siméon se retourne sur son passé et nous livre son histoire, celle d’une orpheline québécoise qui tombe amoureuse d’un jeune Amérindien puis partage la vie des Innus de Pekuakami (l’immense lac Saint-Jean), apprenant l’existence nomade et brisant les barrières imposées aux femmes autochtones.
Centré sur le destin singulier d’une femme éprise de liberté, ce roman relate, sur un ton intimiste, la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l’Amérique et les conséquences, encore actuelles, de la sédentarisation forcée.
Son auteur Michel Jean, descendant direct d’Almanda Siméon, est un journaliste reconnu au Québec.
***
. Lauréat du prix France-Québec: en novembre 2020 ;
. Lauréat du prix Vleel: en février 2021 ;
. Lauréat du prix Nature Nomade: en novembre 2021.

Le thème envisagé pour les lectures de Mai est : Auteurs francophones des outre-mer, et en particulier l’œuvre de Maryse Condé récemment disparue. Nous décidons de reprendre ce thème également pour notre café lecture des Bordes.

Dominique et Frédéric évoquent leur participation au festival des libraires de Créteil des 27 et 28 avril auquel ils ont participé, et en particulier le coup de cœur qu’il ont eu à la présentation de « un cœur outragé » de Philippe Torreton par l’auteur.

Elisabeth et Frédéric évoquent l’avancement du prix des lecteurs de Chennevières avec la dernière séance de discussion autour des quatre derniers livres de la sélection ( Orchidéiste, les amants du Lutétia, ce que sais de toi et vous ne connaissez rien de moi).

Le vote final est prévu le 24 mai 2024.

Nos lectures du mois:

Elisabeth:

« Farenheit 451 » de Ray Bradbury

Dans une société futuriste cauchemardesque, les pompiers n’éteignent plus les incendies, mais sont chargés de brûler livres et bibliothèques. Un jour, l’un d’entre eux, Guy Montag, découvre le plaisir de la lecture, et entre ainsi en résistance…
Une dystopie en forme d’hommage à la littérature, et un grand roman de science-fiction, qui amène à réfléchir sur le pouvoir des médias et les dangers de la censure.

« Un geste vers le bas » de Bartabas »

En 1990, Bartabas rencontre Pina Bausch. Une amitié entre eux se noue, et il lui présente le cheval Micha Figa — le partenaire idéal, selon lui, pour révéler la personnalité profonde de la danseuse. C’est le début d’une aventure initiatique sans pareille, qui durera plus de dix ans. Lors de ces nuits volées, au gré de leurs rencontres, Pina Bausch et Micha Figa tissent un lien qui aurait dû déboucher sur un spectacle attendu. La vie en a voulu autrement.
Restent les moments de grâce qui ont échappé aux projecteurs, et dont Bartabas, qui en fut l’unique témoin, nous livre ici le récit halluciné. Un geste vers le bas, hommage d’un artiste à une autre, nous entraîne dans les coulisses de la création, et raconte ce qui peut se jouer d’irrationnel et de sublime entre l’homme et l’animal.

Laure:

« Les yeux de Mona » de Thomas Schlesser.

Cinquante-deux semaines : c’est le temps qu’il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.C’est le temps que s’est donné son grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l’initier, chaque mercredi après l’école, à une oeuvre d’art, avant qu’elle ne perde, peut-être pour toujours, l’usage de ses yeux. Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. Ensemble, ils vont s’émerveiller, s’émouvoir, s’interroger, happés par le spectacle d’un tableau ou d’une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli,…

Ce n’est pas un roman, mais un conte de vulgarisation subjectif évoqué par un dialogue entre un grand-père et sa petite fille au cours de visites régulières dans les musées. Laure évoque en contrepoint de cet ouvrage, « l’art qui guérit » de Pierre Lemarquis et Boris Cyrulnik qui est selon elle, beaucoup plus objectif.

Anneke:

« L’ami retrouvé » de Fred Uhlman

Âgé de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le lycée le plus renommé de Stuttgart. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l’arrivée dans sa classe d’un’ garçon d’une famille protestante d’illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel que le lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de l’adolescence. C’est en 1932 qu’a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgart. Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lycée, décident de l’envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son passé. Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.

Florence:

« La ligne pourpre » de Wolfram Fleischhauer

La Renaissance touche à sa fin. Henri IV s’est emparé d’une France épuisée et déchirée par les guerres de Religion. Il s’apprête à épouser Gabrielle d’Estrées, sa maîtresse, qui porte son enfant et qu’il aime follement, alors qu’on lui destine Marie de Médicis et sa fabuleuse dot. Mais Gabrielle meurt brutalement quelques jours avant le mariage et ce décès transforme un amour légendaire en l’une des plus étranges énigmes de notre Histoire. Empoisonnement ? Vengeance de femme ? Complot politique ? Et si la clé se trouvait dans ce tableau aussi célèbre que mystérieux où l’on voit une jeune femme pincer le sein de Gabrielle ? En déchiffrant tous les motifs, personnages et symboles de la toile du Louvre, un jeune universitaire avance vers la vérité. Il s’en approche. Il brûle…

Annette:

Elle nous signale un livre évoqué lors de l’émission de France Inter « la librairie Francophone » qui est tellement émouvant qu l’animateur n’a pas pu s’empêcher de jeter sa petite larme, à propos du dernier ouvrage « Terrasses »de Laurent Gaudé. A suivre et à lire dés que possible!

« Médecine et crimes contre l’humanité » de Adélaide Hautval:

Pour le Dr Adélaïde Hautval, fille d’un pasteur, alsacien, ce qu’elle appelait les  » valeurs premières  » devait demeurer, quelles que soient les circonstances. Elle eut à les défendre au péril de sa vie lorsqu’elle fut déportée à Auschwitz en janvier 1943, avec deux cent cinquante Françaises, arrêtées dans la Résistance. Actée comme médecin au Block des expériences médicales sur la stérilisation, elle réussit d’abord à ne faire que soulager les jeunes martyrisées, observant scientifiquement les horreurs perpétrées par les médecins SS.
Mais quand elle reçut l’ordre de prêter la main aux actes criminels, elle refusa. Elle s’était préparée à cet éventuel refus et à la mort qui s’ensuivrait. Elle fut sauvée de l’exécution par une détenue politique allemande, chef de l’infirmerie. En 1946, elle jeta sur le papier plusieurs épisodes de ce qu’elle avait vécu, mêlés de courtes réflexions sur les drames profonds qui se posaient aux déportés pour maintenir le cap de  » l’inviolabilité et de la primauté de la personne humaine « .
Elle ne toucha plus à ses notes pendant une bonne quarantaine d’années. Mais comme elle voyait la violence se réinstaller dans le monde, l’angoisse la poussa à trier ses papiers et à en dactylographier l’essentiel peu avant sa mort. Elle confia son manuscrit à ses camarades de camp qui, grâce au Dr Claire Ambroselli de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), purent les faire éditer une première fois aux Éditions Actes Sud en 1991.

« Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant » de Bernard Prou. (Déjà évoqué antérieurement)

« Un jour avant Pâques » de Zoyâ Pirzâd.

Au bord de la mer Caspienne, un jeune garçon découvre avec son amie Tahereh les prodiges minuscules de l’univers – la visite d’une coccinelle, les jeux et les joies de l’enfance. Lui est arménien. Elle, fille du concierge musulman de l’école. Dans cette petite communauté se côtoient les coutumes, les religions, les histoires d’amour et d’amitié, les crispations anciennes et les aspirations à la liberté.
Pâques, c’est la fête des œufs peints, des pensées blanches, des pâtisseries à la fleur d’oranger. Entre passé et présent, Téhéran et le village natal, la vie quotidienne se dessine avec virtuosité, un art précieux du détail et beaucoup de finesse.

Blandine:

Les livres qui suivent ont été lus dans le cadre d’une participation au « divan littéraire de Noisy le grand »

« C’est moi qui éteins les lumières » de Zoya Pirzâd

Dans un quartier préservé d’Abadan, Clarisse, l’épouse et mère de famille à travers qui l’histoire se déploie, est une femme d’une profonde humanité, intelligente, d’une simplicité de coeur qui nous la rend spontanément attachante. Par ses yeux, on observe le petit cercle qui se presse autour du foyer : un mari ingénieur à la raffinerie, fervent de jeu d’échecs et de politique, les deux filles,adorables et malicieuses jumelles, Armen, le fils vénéré en pleine crise d’adolescence, et la vieille mère enfin qui règne sur la mémoire familiale. Pourtant la très modeste Clarisse, cuisinière éprouvée qui se dévoue sans compter pour les siens, va bientôt révéler sa nature de personnage tchekhovien, au romanesque d’autant plus désarmant qu’il se montre on ne peut plus retenu. De nouveaux voisins se manifestent en effet, une famille arménienne débarquée de Téhéran qui va très vite bouleverser l’équilibre affectif de notre femme invisible. Tout l’art de Zoyâ Pirzâd est de brosser à petites touches impressionnistes d’une grande justesse visuelle le portrait d’une société patriarcale scellée par les usages et traditions des femmes. Et de restituer la réalité de la vie des Arméniens d’Iran pris dans l’ambiance plus vaste d’un pays d’accueil, cette Perse à la fois moderne et antique dont ce beau et fort roman dévoile pour nous la complexité culturelle et sociale.

« Mille femmes blanches » de Jim Fergus

En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… l’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d’adoption…
« Un roman splendide, puissant et engagé » – Jim Harrison.

« Vies minuscules » de Pierre Michon.

Huit vies. Huit noms, à peine écrits en titre des chapitres, déjà tombés en désuétude. Pierre Michon pénètre les vies de ses ancêtres, anodines, infimes, parcellaires : minuscules. Malgré ou à cause de l’insuffisance des existences, l’écrivain défriche, le temps de l’écriture, ces vains terrains vagues qu’envahissent à nouveau les mauvaises herbes de l’insipide dès la plume reposée. Nul apitoiement. De la dureté plutôt, si elle ne se mêlait à une indescriptible émotion. Compatissante ? Empathique plutôt car Michon ne saurait s’épargner lui-même. Pour dire l’insignifiance déchirante de ces destins, la langue, curieusement, est chatoyante, dense, le récit profus, riche en références : dérision ultime lancée par l’auteur, soubresaut révolté du dire défectueux, inachevé, impuissant comme le reste à retenir l’éphémère. Même si « les petites gens » ne sont pas « plus réelles que les autres », selon l’exergue, elles détiennent pour Pierre Michon une vérité infaillible et alimentent, en plus de ce premier roman, la demi-douzaine de récits qui compose son oeuvre dont L’Empereur d’Occident, Maîtres et serviteurs… –Laure Anciel

« Magnus » de Sylvie Germain.

« D’un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d’incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire ? »
Franz-Georg, le héros de « Magnus », est né avant guerre en Allemagne. De son enfance, « il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu’au jour de sa naissance ». Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désaprendre ce passé qu’on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l’oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d’identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l’Histoire. Elle s’inscrit au coeur d’une oeuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.
Prix Goncourt des lycéens 2005

« Lambeaux » de Charles Juliet.

Dans cet ouvrage, l’auteur a voulu célébrer ses deux mères : l’esseulée et la vaillante, l’étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée.
La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d’un amour malheureux, d’un mariage qui l’a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d’atroces conditions.
La seconde, mère d’une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l’a élevé comme s’il avait été son fils.
Après avoir évoqué ces deux émouvantes figures, l’auteur relate succinctement son parcours. Ce faisant, il nous raconte la naissance à soi-même d’un homme qui est parvenu à triompher de la «détresse impensable» dont il était prisonnier. Voilà pourquoi Lambeaux est avant tout un livre d’espoir.

Jean-Pierre:

« Le labyrinthe des égarés » de Amin Maalouf et « un été dan l’ouest » de Philippe Labro (déjà évoqués antérieurement)

Dominique:

« les guerres précieuses » de Perrine Tripier.

« Je marchais à pas lents de bout en bout dans la Maison, et la traîne de fourrure me suivait comme un lourd serpent louvoyant. Bêtes fauves, bois de camphre, pin qui brûle et pain qui fume, j’emplissais la Maison de chaleur et de lumières. J’en étais la force vitale, l’organe palpitant dans un thorax de charpentes et de pignons. »
Hantée par un âge d’or familial, une femme décide de passer toute son existence dans la grande maison de son enfance, autrefois si pleine de joie. Pourtant, il faudra bien, un jour ou l’autre, affronter le monde extérieur. Avant de choisir définitivement l’apaisement, elle nous entraîne dans le dédale de sa mémoire en classant, comme une aquarelliste, ses souvenirs par saison.
Que reste-t-il des printemps, des étés, des automnes et des hivers d’une vie ?

Frédéric:

« Basses terres » de Esther-Sarah Bulle, rencontrée le 28 avril à créteil à propos de ce livre.

Une saga familiale sympathique à la Guadeloupe en 1976, lors de l’apparition des signes d’activité volcanique inquiétants de la soufrière située sur Basse-terre. L’incertitude plane sur un réveil dévastateur possible de la montagne assoupie. Haroun Tazieff, célèbre volcanologue et Claude Allègre de l’Institut de Physique du Globe ont des avis différents, le premier ne signale aucun risque et l’autre pense qu’il y a risque d’irruption. Dans le doute, le préfet décrète le déplacement des populations à risque, mais « eucate », la femme forte du roman décide de rester accrochée au flanc de sa montagne, fût-elle dangereuse. Une narration agréable, des personnages représentatifs du lieu (outre mer) et de l’époque.

Prochaines réunions:

Le mardi convenant à tous, nous retenons le principe du dernier mardi de chaque mois, sauf conflit d’occupation des lieux qui pourrait nous être signalé par Martine. Prochains rendez-vous: mardi 28 mai 2024 et mardi 25 juin 2024.

N’oublions pas la date du 10 juin 2024, pour une réunion étendue à tous les volontaires à propos de nos trois coup de cœur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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