Etaient Présents:

Annette, Jean-Pierre, Élisabeth, Florence, Nicole, Laure, Anneke, Dominique et Frédéric.

Livres en mouvement:

Conter les moutons(Marc Dugain) est rendu par Nicole à Élisabeth, l’effondrement (et après) expliqué à nous enfants et à nos parents est rendu par Laure et prêté à Annette , un autel rue de le paix est rendu par Anneke à Dominique et prêté à Nicole, La langue du pic vert rendu par Anneke est prêté à Florence. Ma vie avec Mozart, rendu par Anneke est prêté à Annette.

Nos lectures du mois:

Anneke:

Ma vie avec Mozart d’Eric Emmanuel Schmitt https://www.babelio.com/livres/Schmitt-Ma-vie-avec-Mozart/642025 ,un autel rue de la paix de Florence Rhodes https://www.babelio.com/livres/Rhodes-Un-autel-rue-de-la-Paix/1367380, La langue du Pic-vert de Chantal Dupuy-Dunier https://www.babelio.com/livres/Dupuy-Dunier-La-langue-du-pic-vert/1337374

Laure:

Charlotte de David Foenkinos https://www.babelio.com/livres/Foenkinos-Charlotte/622284  L’effondrement (et après) expliqué à nos enfants et à nos parents de Pablo Servigne et Gautier Chapelle https://www.babelio.com/livres/Chapelle-Leffondrement-et-apresexplique-a-nos-enfants/1440594

Florence:

Irlande nuit froide de Deirdre Madden https://www.babelio.com/livres/Madden-Irlande-nuit-froide/35665

Annette:

évoque retour à Killybegs de Sorj Chalandon dont le thème est le même que le livre présenté par Florence https://www.babelio.com/livres/Chalandon-Retour-a-Killybegs/281128

Des souris et des hommes, rue de la sardine et tendre jeudi de John Steinbeck. https://www.babelio.com/livres/Steinbeck-Des-souris-et-des-hommes/1426099, https://www.babelio.com/livres/Steinbeck-Rue-de-la-Sardine/9151, https://www.babelio.com/livres/Steinbeck-Tendre-jeudi/16395

La huitième vie de Nino Haratischwili https://www.babelio.com/livres/Haratischwili-La-huitieme-vie/1341833

La gardienne de Mona lisa de Peter May https://www.babelio.com/livres/May-Assassins-sans-visage-tome-7–La-gardienne-de-Mon/1410448

Azincourt par temps de pluie de Jean Teulé https://www.babelio.com/livres/Teule-Azincourt-par-temps-de-pluie/1379631

Elisabeth:

Un enfant sans histoire de Minh Tran Huy https://www.babelio.com/livres/Tran-Huy-Un-enfant-sans-histoire/1423407

L’odyssea de Marilù Oliva https://www.babelio.com/livres/Oliva-LOdyssea/1406276

La petite menteuse de Pascale Robert-Diard https://www.babelio.com/livres/Robert-Diard-La-petite-menteuse/1412904

Les enfants endormis d’Anthony Passeron https://www.babelio.com/livres/Passeron-Les-enfants-endormis/1421651

Dominique:

Alienor d’aquitaine de Marie Noëlle Demay https://www.babelio.com/livres/Demay-Alienor-dAquitaine/1406321

La promesse de Damon Galgut https://www.babelio.com/livres/Galgut-La-promesse/1380019

Les gens de Bilbao naissent ou ils veulent de Maria Larrea https://www.babelio.com/livres/Larrea-Les-gens-de-Bilbao-naissent-ou-ils-veulent/1425392

Frédéric:

Dormez tranquille jusqu’en 2100 de Jean-Marc Jancovici https://www.babelio.com/livres/Jancovici-Dormez-tranquilles-jusquen-2100/790411

Nous évoquons la journée du 3 décembre prévue pour la présentation des différents ateliers en souhaitant faire émerger quelques points forts de notre activité pour la présenter et la faire partager. (quelques livres appréciés et leurs résumés avec quelques passages retenus pour une lecture à voix haute.) Appel à idées et bonnes volontés à communiquer à Dominique qui en fera la synthèse.

Pour coller un peu à l’actualité littéraire qui a mis à l’honneur une autrice Française en lui décernant le prix Nobel de Littérature 2022 pour L’ensemble de son œuvre, Chacun d’entre nous lira le livre de son Choix d’Annie Ernaux et nous en parlerons à notre prochaine rencontre du jeudi 24 novembre 2022.

 

 

 

 

 

,

 

 

 

 

 

 


5 commentaires

Annette · octobre 29, 2022 à 7:32 am

Jean TEULÉ

« Azincourt par temps de pluie »

Jean Teulé, nous embarque dans un cloaque inimaginable, nous racontant par le détail avec une précision minutieuse une défaite française, sans queue ni tête, contre l’ennemi de toujours,
l’Anglais, réduit ici en petit comité, lequel n’a pas envie du tout de combattre.

Cet « accident » de l’Histoire de France est le résultat de la pluie d’abord, de l’incapacité d’une armée de chevaliers, qui conçoivent la guerre avec des yeux d’un autre temps et surtout qui croient que plus on est nombreux et titrés, plus vite on gagnera.

L’imagination féconde de Jean Teulé ajoutée à sa poésie naturelle et à son humour décapant, fait que sous sa plume, cette défaite provoque le sourire, voire franchement le rire !

Il s’est sûrement étayé sur de très nombreuse recherches pour arriver à cette savante précision de chaque instant. Le résultat est truculent est source d’hilarité, comme toujours avec cet auteur au verbe étonnant, mêlant l’ancien français très policé ou très cru (c’est parfois rabelaisien) au langage actuel si direct.

Parfois, je me suis retrouvée comme devant un tableau de bataille peint, non pas par les grands spécialistes reconnus, mais par la dynastie des Brueghel(s), spécialisés dans la peinture de scènes grouillantes d’anecdotes profanes, rarement religieuses, et jamais vraiment historiques.

À l’occasion, j’ai cru lire des bulles d’une BD. Il faut préciser que Jean Teulé en a produit, que je n’ai pas encore découvertes.

Si seulement on nous avait enseigné l’Histoire de cette façon, la bataille d’Azincourt me serait restée en tête ! Alors que je ne me souvenais que de son nom, maintenant j’ai vraiment l’impression d’y avoir assisté…

Il se trouve que je découvrais ce roman de Jean Teulé au moment de sa mort inattendue…

Dans les éloges des médias, j’ai découvert que Jean Teulé pouvait parler avec calme, douceur et gentillesse, une réelle surprise pour ma part. Pas du tout en rapport avec ses textes au ton parfois explosif. Dichotomie totale.

Déjà je regrette son départ prématuré qui va nous priver d’une plume tout aussi inimitable qu’irremplaçable…
Ainsi ne pourra-t-il plus qualifier une plaie « d’ érysipelateuse »… Je ne vous livre que ce mot pour donner le ton de ses propos.

Et, en guise de conclusion, il me semble avoir été le seul auteur à nous parler de tragédies abominables en nous faisant sourire ou franchement rire !

Quels talents pour ce poète-magicien-jongleur-de-mots…

Annette

Dominique Galopin · novembre 4, 2022 à 4:22 pm

LA PROMESSE DE DAMON GALGUT

Nous sommes en 1986, dans une ferme non loin de Pretoria.
La famille Swart, une famille sud-africaine, blanche, protestante, fait ses adieux à la mère, décédée des suites d’un cancer. Avant de mourir, elle avait exprimé sa volonté d’être enterrée selon la tradition juive et de léguer à leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit.
Lors des obsèques, les vieilles hostilités et
rancœurs se rallument entre les Swart et la belle-famille juive.Cette promesse, fil rouge de l’histoire, va gangrener les relations familiales.
Des tranches de vie déglinguées que traversent Salomé , l’esclave de couleur et Amor, la plus jeune des enfants qui est déterminée à ce que la domestique noire reçoive la maison qui lui a été promise. Pourra-t-elle persuader son père, son frère et sa
sœur de tenir la promesse ?

 

Dominique Galopin · novembre 4, 2022 à 4:24 pm

Les gens de Bilbao naissent ou ils veulent de Maria LARREA

Maria, née à Bilbao en 1979, a toujours habité Paris, ses parents ont été gardiens du théâtre de la Michodière, mais entre son père violent, saoul la plupart du temps et une mère distante, peu aimante, le quotidien n’était pas des plus riants.
À l’âge adulte, Maria rumine et carbure au Lexomil, ses relations avec ses parents, son travail de réalisatrice, tout cela s’avère sans saveur, rien ne l’enthousiasme.
Un beau jour, elle consulte une tarologue , et là, c’est le choc, la douche froide : Mme Irma lui annonce qu’elle a été adoptée à la naissance. Alors Maria va demander des comptes à sa mère, qui va confirmer sans broncher, sans chercher à se justifier sur une si longue omerta.
Bouleversée, Maria part à la conquête de ses origines, qui, elle ne le sait pas encore, va durer de nombreuses années avant d’aboutir à la vérité.
Maria nous embarque dans la recherche folle de ses origines qui devient dévorante, obsédante, sa seule raison de vivre. Elle en délaisse conjoint, enfants, travail.
Peu importe si tout est vrai, tant cela sonne juste, émeut, touche. le texte est émaillé de très belles réflexions sur les secrets de famille, l’infertilité, la filiation, la quête de soi, l’immigration et l’insertion difficile pour les parents quand il faut refaire sa vie dans un autre pays

 

Dominique Galopin · novembre 4, 2022 à 4:37 pm

Aliénor d’aquitaine il y eut un soir, il y eut un matin

de Marie Noelle Demay

Le récit commence en 1199, au chevet d’un Richard Cœur de Lion mourant, dont la mère, Aliénor d’Aquitaine, le veille pendant ses derniers instants de vie. Atteint par la gangrène, le pauvre agonise sous les yeux impuissants de sa mère. C’est son fils préféré, celui à qui elle voue une admiration sans failles. C’est finalement Jean, le « Sans Terre » et jeune frère de Richard, qui va devenir roi. Mais Jean n’est pas Richard… Aliénor replonge dans ses souvenirs, qu’elle partage avec nous. De son union à Louis VII jusqu’à son enfermement 15 années durant, en passant par les deuils et les trahisons….
À présent, elle est âgée. Elle doit aller quérir sa petite fille, la toute jeune Blanche de Castille âgée de 12 ans, afin de l’unir à Louis VIII. Un long périple s’annonce, durant lequel les deux femmes vont apprendre à se connaître et à s’apprécier. Blanche a tout à apprendre, tout à expérimenter et doit se préparer à son nouveau rôle être reine. Et elle tire déjà beaucoup des récits que lui conte sa grand-mère ainsi que des sages conseils qu’elle lui prodigue.

le roman va les mettre en scène l’une et l’autre alternativement. J’ai beaucoup beaucoup aimé cet ouvrage servi par une plume élégante ! et Aliénor… ! quelle progressiste.

 

Dominique Galopin · novembre 9, 2022 à 10:17 pm

Commentaires de Laure

 

Charlotte roman de David Foenkinos 2014

Roman plus ou moins biographique sur la vie et l’œuvre de Charlotte Salomon, peintre allemande,
d’origines juives, née à Berlin en 1917 et morte au camp d’Auschwitz en 1943.
Pendant 10 ans , de 2004 à 2014, David Foenkinos a parcouru tous les lieux de vie de Charlotte
Salomon à sa recherche , « sa vie est devenue mon obsession, j’ai parcouru les lieux et les couleurs, en
rêves et dans la réalité, et je me suis mis à aimer toutes les Charlotte »
Rédigé avec des phrases courtes, sur chaque ligne.
A travers tous les détails de l’histoire de cette vie , l’auteur évoque l’Histoire avec un grand H de ce
début du XXe siècle
Les parents de Charlotte, , se rencontrent sur le front de la première guerre mondiale.
Sa mère se suicide quand elle a 9 ans . Après le suicide de sa grand mère en 1940 elle apprendra la liste des suicidés de sa famille.
Petit à petit, elle subira et vivra, la montée du nazisme , puis l’isolement des juifs, la migration des juifs allemands ( elle rejoindra ses grands parents dans le sud de la France ), les emprisonnements arbitraires ( son père,). En France, elle subira l’occupation allemande : ses fuites, ses caches , sa dénonciation, et la chambre à gaz où elle finira. C’est cachée à Villefranche sur Mer, dans les Alpes Maritimes qu’elle décide la réalisation de son Œuvre : « Vie?ou Théâtre ? » « c’est toute ma vie » dira -t -elle à l’amie à qui elle la laissera.

Le jeune homme — Annie Ernaux 2022

Lui, étudiant, elle, écrivaine quinquagénaire.
Une brève nouvelle pour une liaison amoureuse de 4 ans , au regard des autres         « lourdement réprobateur »
La narratrice évoque le temps qui passe en associant régulièrement les instants avec
son jeune amant à des souvenirs d’enfance ou de jeunesse, dans un style direct et sans nostalgie ni pathos. Et pour siter l’auteure : « …entasser des images, des expériences, des années , sans plus rien ressentir
d’autre que la répétition elle-même »
Cette prise de conscience mettra fin à cette liaison

 

Blue Period  manga en 2 tomes de Tsubaga Yamaguchi 2021

Au Japon , 4 ou 5 copains bad-boys en première dans un lycée, avec parmi des options,une section dessin et peinture. Parmi ces garçons , Yatora Yaguchi, plutôt élève sérieux. Il est bouleversé en croisant, une peinture d’une élève de l’atelier de peinture, exposée dans le lycée. Il découvre et éprouve le sentiment du beau , sans y être vraiment préparé Il décide de s’inscrire aux cours de dessin qu’il suit assidûment. Il lui faut aussi apprendre à s’exprimer à travers des propositions artistiques personnelles.
En terminale il choisit d’intégrer, après le bac, une faculté d’arts, malgré l’obstacle des parents,de l’argent nécessaire, et la lourdeur de la préparation au concours d’entrée. Il doit aussi s’adapter et s’intégrer à de nouveaux groupes d’étudiants, sans abandonner ses anciens amis, et gérer les différences des uns et des autres.
Il réussira son intégration dans cette faculté.

 

L’effondrement (et après) expliqué à nos enfants….et à nos parents
Pablo Servigne et Gauthier Chapelle 2022

Bien avant Lucie 13 ans, Camille 22 ans, Papé et Mamie, Geoge Sand écrivait en 1872 :« si on n’y prend pas garde, l’arbre disparaîtra, et la fin de la planète viendra par dessèchement, sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’Homme »
Les auteurs ( des scientifiques) essaient par 3 niveaux de langage d’aborder, d’expliquer et de justifier l’emballement des bouleversements que notre civilisation a et aura à affronter, à assumer, et à gérer.
Avec Lucie, son « père-auteur » essaie de lui expliquer, et d’apprendre à maîtriser ses
peurs et ses incompréhensions de l’accélération du dérèglement climatique.
Quant à Camille, il est « prêt à aller en prison » par désobéissance civique. Il est dans la rébellion, L’auteur essaie par les notions de temps profond ( ces petits ralentissements personnels) et de temps long ( les changements à l’échelle de la planète ) de lui éviter d’être désabusé face à l’inaction des institutions.
Et Papé et Mamie sont déjà convaincus de leur surconsommation, mais pas vraiment
motivés pour revenir en arrière, comment limiter ce processus des effondrements progressifs. Le biologiste ( les auteur) et l’ingénieur ( Papé) ont 2 cheminements de pensée différents. Pour l’un c’est l’énergie vitale ( « mama bactéria », notre ancêtre), pour l’autre c’est les progrès technologiques.
Les solutions des auteurs : la coopération, l’entraide, ( de la classe de Lucie à l’usine de Papé),

« vivre léger sur terre » ( dans la zac de Camille), et ne pas coloniser le futur

 

Commentaires de Laure

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar