Etaient présents: Nicole, Elisabeth, Jean-Pierre, Anneke, Laure, Florence, Dominique et Frédéric.

Mouvements des livres échangés:

Elisabeth rend « une vie » à Florence, Nicole rend « liv maria » à Elisabeth, Anneke rend « Quand le café est encore chaud » à Florence,  « San Perdido »  et « un jour ce sera vide » à Dominique. Florence rend « Héritage » et  « le marchand de café » à Dominique qui le prête à Anneke. Dominique prête « le complot Médicis » à Nicole et « Mille petits riens » à Florence.

Les lectures de chacun:

Nicole:

« Liv Maria  » de Julia Kerninon https://www.babelio.com/livres/Kerninon-Liv-Maria/1229924

Elisabeth:

« L’os de Lobovski » de Vincent Maillard https://www.babelio.com/livres/Maillard-Los-de-Lebowski/1322294

« Les portes de la perception animale » de Arnaud Rafaelian https://www.babelio.com/livres/Grison-Les-Portes-de-la-perception-animale/1305348

« Devenir fils » de Christophe Perruchas https://www.babelio.com/livres/Perruchas-Revenir-fils/1336195

« La porte du voyage sans retour » de David Diop https://www.babelio.com/livres/Diop-La-porte-du-voyage-sans-retour/1334695

Jean-Pierre:

« Rêver debout » de Lydie Salvayre https://www.babelio.com/livres/Salvayre-Rever-debout/1333198

« S’adapter » de Clara Dupont-Monod https://www.babelio.com/livres/Dupont-Monod-Sadapter/1336191

« les flammes de pierre » de Jean-christophe Rufin » https://www.babelio.com/livres/Rufin-Les-flammes-de-pierre/1342518

Anneke:

« Tant que le café est encore chaud » de Toshikazu Kawaguchi https://www.babelio.com/livres/Kawaguchi-Tant-que-le-cafe-est-encore-chaud/1353193

« Un jour ce sera vide » de Hugo Lindenberg https://www.babelio.com/livres/Lindenberg-Un-jour-ce-sera-vide/1236218

Dominique:

« L’homme qui peignait les âmes » de Métin Arditi https://www.babelio.com/livres/Arditi-Lhomme-qui-peignait-les-ames/1324415

« Rien ne t’appartient » de Nathacha Appanah https://www.babelio.com/livres/Appanah-Rien-ne-tappartient/1329546

Florence:

« Héritage » de Miguel Bonnefoy https://www.babelio.com/livres/Bonnefoy-Heritage/1237280

« Le marchand de Café » de David Liss https://www.babelio.com/livres/Liss-Le-marchand-de-cafe/83387

Laure:

‘Une vie » de Guy de Maupassant https://www.babelio.com/livres/Maupassant-Une-vie/20150

Frédéric:

« L’ assassin de la rue Voltaire » de Henri Loevenbruck https://www.babelio.com/livres/Loevenbruck-Lassassin-de-la-rue-Voltaire/1357971

« Casting sauvage » de Hubert Haddad https://www.babelio.com/livres/Haddad-Casting-sauvage/1027719

« Belle du seigneur » d’Albert Cohen https://www.babelio.com/livres/Cohen-Belle-du-Seigneur/4397

La lecture commune: « une vie » de Guy de Maupassant https://www.babelio.com/livres/Maupassant-Une-vie/20150

Nous avons tous lu ce livre et nous échangeons nos avis sur la vie de Jeanne. Chacun formulera par écrit ce qu’il en pense et le communiquera à Frédéric pour en faire un compte rendu commun.

Après cette lecture nous nous demandons comment sera mis en scène le spectacle théatral du 9 janvier interprété par Clémentine Célarié.

Notre prochaine réunion est prévue le dernier jeudi du mois de janvier 2022, le 27 à 18h.

 

 

 


10 commentaires

Frédéric Galopin · décembre 14, 2021 à 1:48 pm

mes lectures préférées du mois:

« L’assassin de la rue Voltaire » de Henri Lœvenbruck.

Après « le loup des cordeliers » et « le mystère de la main rouge » Henri Lœvenbruck confie une autre mission à Gabriel Joly, le journaliste redresseur de torts œuvrant avec le commissaire Guyot. Il nous fait visiter le théâtre Français abritant la comédie Française des caves au toit à la recherche d’un mystérieux assassin signant ses forfaits de façon diabolique. Tous les ingrédients du polar à suspens sont bien en place et rendent la lecture du roman autant addictive que celle du sucre dans l’alimentation. On pourra apprécier en prime, le souci de l’auteur, pour joindre l’utile à l’agréable de nous faire découvrir l’historique et les rouages de l’institution dans le cadre temporel de la révolution Française de façon ludique et très documentée. Grand plaisir de lecture assuré, mais, l’enchaînement de ses épisodes successifs, à la manière des séries qu’on fait durer pourrait finir par lasser un peu !

 

« Casting sauvage » d’Hubert Haddad.

Damya, jeune danseuse sur le point d’évoluer dans « Galatéïa », ballet d’Egor est victime de l’un des attentats survenus à Paris en Novembre 2015. Une longue et douloureuse rééducation ne parviendra pas la réparer complètement, fini la danse ! Elle est alors embauchée pour procéder au casting sauvage d’une centaine de figurants qui seront des rescapés des camps de concentration rapatriés à Paris en 1945 dans un film. Son errance dans les rues de la capitale pour trouver des candidats ayant le physique requis est l’occasion de descriptions et de rencontres magnifiées par l’écriture brillante de l’auteur. Des moments de délire poétique font apparaître différentes espèces animales peuplant la ville et d’autres plus réalistes des réfugiés harassés occupant quelques endroits où ils ont pu déposer leur malheur.

 

« Belle du seigneur » d’Albert Cohen.

Un monument littéraire, pavé de presque 1000 pages qui a de quoi décourager l’engagement volontaire nécessaire à l’allumage du moteur du lecteur ! Mais la découverte de cette histoire qui se passe à Genève dans les années 1930 démarre sur les chapeaux de roue avec Adrien Deume, fonctionnaire à la SDN et la description caricaturale de son inactivité chronique non dépourvue d’ambition qui dépeint la vacuité de cette institution fondée après la guerre de 1914. Son foyer, chez ses parents offre un bonne tranche de rigolade qui ne semble pas partagée par sa femme Ariane qui s’ennuie à mourir mais va bientôt déclencher le propulsion du deuxième étage de la fusée en s’envoyant en l’air avec Solal, patron d’Adrien, sous secrétaire général de la SDN. Leur voyage va nourrir tout le reste du livre avec toutes les étapes, d’un amour fou à….Les descriptions, des situations, des sentiments, sont d’une incroyable précision et d’un réalisme saisissant qui font ressentir dans le détail la progression de l’intrigue et des passions qui animent les deux protagonistes. S’aimer à deux seulement est impossible sans un minimum de vie sociale et le constat amer de son absence en sera fait par Ariane et Solal, malgré toutes les stratégies de faux semblants qu’ils auront tenté de mettre en œuvre. Un monument littéraire qui mérite certes, un certain temps de lecture, qui ne sera pas du temps perdu.

 

Frédéric Galopin · décembre 14, 2021 à 1:50 pm

Mon point de vue sur la lecture commune:

204 « Une vie » de Guy de Maupassant.3. 7/12/2021

« Une vie », c’est celle de Jeanne, qui commence en 1819 à la sortie du couvent où ses parents l’avaient placée pendant son adolescence. Dans le château familial, en Normandie, elle rencontre Julien, autre nobliau de province qui la courtise et l’épouse avec la bénédiction du baron, son père et d’adélaïde, sa mère. Ses aspirations rêvées s’envolent avec la monotonie de sa nouvelle vie et le doute de sa relation avec Julien dont la goujaterie s’affirme. La très belle écriture de Maupassant décrit bien cette époque, la vie des nobles aisés ignorant ce qu’est le travail et vivant de leurs rentes et la place subalterne de la femme qui subit la loi masculine. La religion est également bien croquée avec les deux curés très différents qui se succèdent en interagissant, chacun à sa manière avec la population catholique. La narration est soumise à deux rythmes successifs, la première partie (la plus riche) se déroule sur quelques années seulement et la seconde consacrée à l’impossible retour de Paul est beaucoup plus longue et ennuyeuse. L’ensemble du roman se lit agréablement, mais procure un intérêt moindre que les autres nouvelles de l’auteur.

    Nicole · décembre 26, 2021 à 5:17 pm

    Cc, est-ce que tu as fait une synthèse de nos petits commentaires, Frédéric ?

Elisabeth Ralliard · décembre 14, 2021 à 5:46 pm

L’OS DE LEBOWSKI – Vincent MAILLARD Prix 30 M Amis

Je me m’appelle Jim Carlos je suis jardinier, j’ai disparu le 12 janvier 2021. Lebowski est le nom de mon chien. Tout est de sa faute ou bien tout le mérite lui revient…. C’est selon.

Enquête policière très originale agrémentée d’humour, les descriptions du chien sont délicieuses.

Par exemple :  Il dort essentiellement. Au fil du temps il s’est transformé en grosse masse molle et blonde, toujours avachi, un peu décalé, il marche la tête basse derrière moi, ne court après aucune balle, aucun bâton …

REVENIR FILS – Christophe PERRUCHA

 Raconte l’amour maladroit d’un fils pour sa mère atteinte du syndrome de Diogène. D’abord 1987, quand le fils est adolescent, puis vingt ans plus tard en 2007, alors qu’il est adulte et jeune père…

A la fois très drôle sur la 1ère partie avec des personnes très caractéristiques, un peu  pathétique sur la seconde avec une certaine errance un peu lourde.

LA PORTE DU VOYAGE SANS RETOUR  – David DIOP

« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, Sénégal, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs.
En 1750 un jeune homme y débarque pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue …

Bien écrit, c’est à la fois joli un conte mais au temps de l’esclavage, et aussi l’histoire d’une belle transmission filiale …

Dominique Galopin · décembre 15, 2021 à 5:22 pm

Rien ne t’appartient – Natacha Appanah

Tara, récente veuve d’Emmanuel est perturbée au point qu’elle n’effectue plus aucune tâche ménagère dans son appartement qui devient quasi-insalubre. Eli, fils d’Emmanuel intervient en lui proposant un rendez-vous avec un neurologue auquel elle ne se rendra pas. Cette entrée en matière du roman laisse ensuite la place a ce qui s’est passé avant, la rencontre avec Vijaya, cœur de la narration et réminiscences du passé de Tara. Une vie rapidement perturbée par des violences qui tuent les parents de Vilaya, la malmènent durement, la cabossent et la conduisent au « refuge des femmes gâchées ». On lui arrache cet enfant à naître, on l’enferme et on la condamne à une vie de recluse.
Après tant d’épreuves, comment se reconstruire et comment oublier le passé ?

 

L’homme qui peignait les âmes – Metin Arditi

Cette histoire se passe au Proche-Orient , au XIème siècle. Avner, jeune juif de dix huit ans, est subjugué par la beauté d’une icône vue dans un monastère ou il livre du poisson. Dès lors, son obsession sera d’en réaliser lui même. Il reniera sa famille, sa religion, se fera baptiser pour rejoindre les moines et « écrire » des icônes. Il a un talent fou, ses icônes sont magnifiques. Mais il ne suit pas les préceptes de la religion, il ne part pas de Dieu, mais de l’homme. Cela lui vaudra bien des ennuis. »Plutôt que de réaliser la part d’humain dans le christ et ses saints, Avner inverse la démarche, faisant surgir la part de divin enfouie en chacun ». Il arrivait à faire surgir la beauté du plus misérable des hommes. C’est écrit comme un conte magnifique.

C’est une époque ou les religions étaient maîtresses du monde.Et l’on voit que les croisés n’avaient rien à envier aux islamistes de nos jours. Avner réussit par son amour de l’homme, à respecter toutes ces religions et à les faire coexister. C’est un magnifique traité d’humanité et de tolérance.

Dominique Galopin · décembre 16, 2021 à 1:11 pm

Une Vie -Guy de Maupassant

A sa majorité, Jeanne sort du couvent et revient vivre auprès de ses parents dans la propriété familiale nommée « les Peuples » sur la cote normande. Les parents de Jeanne sont issus de la noblesse et possède beaucoup de biens.
Jeanne est une jeune fille naïve et rêveuse. Elle découvre l’amour auprès du beau Julien, fils de nobles déchus. le mariage s’en suit rapidement et les jeunes gens partent en voyage de noces en Corse. Ce voyage annonce le début de la désillusion et du chagrin.
Jeanne découvre le vrai visage de son mari. Julien est vénal, infidèle, égoïste et violent. Jeanne semble subir sa vie mais trouve du réconfort auprès des parents. Jeanne accouche alors d’un petit garçon que son père renie…
Il n’est pas bon être une femme au XIXe siècle.
Certains personnages sont attachants, notamment les parents de Jeanne, d’autres personnages se révèlent être des gens hypocrites voire odieux comme Rosalie la bonne, la comtesse ou encore le prêtre Tolbiac.
Certaines scènes sont violentes comme l’accident de Julien ou encore le massacre du chien par le prêtre.

on redécouvre avec stupeur et consternation les conditions dans lesquelles les femmes se retrouvent pieds et poings liés quand elles font un mauvais mariage.Pauvre Jeanne,on aurait envie de la secouer pour qu’elle réagisse mais elle n’en fait rien.Elle subit,inexorablement ,ce cauchemar qui la tue à petit feu un peu plus chaque jour.

Une belle écriture , des mots choisis, l’auteur n’est pas avare de détails. C’est une véritable satire de la société de l’époque , mais je préfère de beaucoup le format resserré de ses nouvelles.

«  »Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.
Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves. » »

 

 

Frédéric Galopin · décembre 16, 2021 à 3:08 pm

Le point de vue de Nicole sur « une vie »:

« Une vie », celle de Jeanne, jeune fille de l’aristocratie qui vient de quitter le couvent, en cette fin du 19e siècle… Heureuse de retrouver sa liberté et sa famille Jeanne, naïve et sage, s’éprend de Julien et se voit mariée très vite. La porte, qu’elle croyait s’être ouverte en grand sur le bonheur, se referme alors brutalement sur ses rêves… Les heures sombres et tempetueuses vont dès lors se succéder, entraînant Jeanne dans le tourbillon des désillusions et du désespoir auxquels succédera la résignation. Le portrait de la société aisée de cette époque n’est guère flatteur : moeurs dissolue, hypocrisie, cupidité, influence néfaste du clergé moralisateur, tout y est !
Bien que salutairement rafraîchi quelquefois par de belles descriptions de la nature sauvage, le sincère attachement à Jeanne de sa servante Rosalie, et quelques savoureux traits d’humour de l’auteur, l’atmosphère de ce roman reste lourde et me pousse à conclure : Une vie ? Une vie pour rien, ou pas grand chose… mais qui se souciait alors de la condition féminine…, une vie…, vraiment ???

Frédéric Galopin · décembre 16, 2021 à 3:13 pm

Le point de vue d’Elisabeth sur « une vie »:

« Guy de Maupassant, au travers de la vie d’une petite bourgeoise de province, Jeanne, nous donne un aperçu de la condition féminine en 1883.
Après sa sortie du couvent, celle-ci découvre la vie de couple qu’elle avait imaginée tout autrement, auprès d’un mari coureur, mesquin, violent. L’ennui au quotidien lui tient compagnie ainsi qu’une maternité qui est loin d’avoir comblé ses espérances… »

Frédéric Galopin · décembre 20, 2021 à 2:30 pm

le point de vue de Laure sur « une vie »:
j’ai eu un peu de mal avec une certaine lenteur dûe à une grde précision du vocabulaire dans les descriptions tant des paysages, des sentiments, des évènements, des actions, , traités sur le même niveau d’importance . mais sans impacter l’intérêt à la lecture de ce « roman noir » . Et même l’intérêt s’est accentué au fur et à mesure de la succession et l’accélération des évènements

Frédéric Galopin · décembre 21, 2021 à 10:45 am

Avis de Florence après la relecture de « une vie »:
j ai relu avec plaisir ce roman d’un destin qui semblait tout tracé pour une jeune provinciale de la petite noblesse
Après une enfance et adolescence choyée par ses parents elle se laisse porter par la vie sauf un choix: son mari mais malheureusement à peine épousée elle ne l’intéressait déjà plus!
quelques scènes cruelles mais une note d’espoir à la fin avec un nouvel etre
nous nous sommes demandé comment une comédienne de l’àge de Clémentine Célarié pourrait jouer toute cette vie : de l’adolescence jusqu’à la grand mère
peut etre par la lecture des lettres découvertes à la mort de la mère de l’héroine

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