Ce jour, 3 novembre 2021, le prix Goncourt a été attribué à Mohamed Mbougar Sarr pour: « La plus secrète mémoire des hommes » https://www.babelio.com/livres/Mbougar-Sarr-La-plus-secrete-memoire-des-hommes/1332606

Mon appréciation:

En 2018, Diégane, jeune écrivain Sénégalais vit à Paris et s’intéresse à un ouvrage et à son auteur publié en 1938, intitulé « Le labyrinthe de l’inhumain » qui a été très remarqué, au point qu’on a surnommé son auteur, T.C. Elimane  « le Rimbaud nègre ». Des critiques ayant identifié des emprunts du texte à d’autres auteurs, il est accusé de plagiat et le succès de son livre sera éphémère, tous les exemplaires, ou presque étant retirés du marché, malgré la grande qualité que lui reconnaissent ceux qui considèrent que l’utilisation pour partie de textes existants n’empêche pas la création d’une oeuvre originale. Marème Siga, une cousine de Diégane lui en confie un exemplaire rescapé et la recherche de l’auteur devenu fantôme commence. Cette quête, sous forme d’énigme policière avec la participation essentielle de Marème Siga et de la poétesse Haïtienne nous conduit en Hollande, en Argentine, avec un retour final au Sénégal. le début de ce roman, très bon, avec un style brillant, beaucoup d’humour est prometteur, mais la confusion s’installe dans les propos, l’identification difficile des personnages (pourtant peu nombreux), les situations et la légèreté initiale se transforment, soumet à la tentation d’abandon de la lecture mais aussi à sa poursuite, pour voir si cela s’améliore. Ouf, enfin terminé !

Le prix Renaudot a été attribué à Amélie Nothomb pour « Premier sang » https://www.babelio.com/livres/Nothomb-Premier-sang/1323109

Mon appréciation:

Amélie Nothomb, dans un roman très court, mais très fort rend hommage à son père Patrick décédé en 2020. Deux parties principales composent son récit, l’enfance et la diplomatie. Dans la première partie, Patrick élevé par ses grands parents maternels passe ses vacances au Pont d’Oye avec son grand-père paternel, sa seconde femme et une nombreuse tribu d’enfants, ses oncles et tantes. L’auteure a sans doute exagéré la réalité (privilège de la romancière) mais la vie décrite autour du baron Nothomb est saisissante, dramatique au fond, mais décrite avec un tel détachement humoristique qu’elle fait plus sourire qu’elle n’émeut.
Dans la seconde partie, la prise de poste de Patrick comme consul à Stanleyville(Maintenant Kisangani) et sa gestion de la prise d’otages constitue un autre pôle important du roman avec une description clinique des négociations également décrites avec un détachement qui en accentue l’aspect dramatique et rend hommage à l’importance de la diplomatie.
La grande précision de l’écriture, la qualité du style et l’économie des mots renforcent la puissance et l’émotion ressenties à la lecture de ce texte
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Catégories : Article divers

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