Etaient présents: Florence, Elisabeth, Jean-Pierre, Anneke, Dominique, Frédéric et Laure.

Nicole a prévenu de son absence et nous a adressé ce message: « J’ai lu Ma Reine comme un conte où plutôt une fable avec l’ouverture à réflexion sur la différence, l’influence et l’emprise sous amour ! Lecture agréable et intéressante. J’ai également lu Gare à Lou ! Décalé, drôle dans le délire .. mais avec une inquiétante réalité sous-jacente parfois ! ( https://www.babelio.com/livres/Teule-Gare-a-Lou-/1119901) Étonnantes constructions de phrases de temps en temps.J’ai bien avancé un roman de Valérie Perrin que je trouve superbe:  » changer l’eau des fleurs »…(https://www.babelio.com/livres/Perrin-Changer-leau-des-fleurs/1023842)

Comme nous l’avions prévu, nous avons tous lu « Ma Reine » de Jean-Baptiste Andrea et échangé nos impressions.(https://www.babelio.com/livres/Andrea-Ma-reine/964358)

Les mouvements de livres: Deux sœurs de Foenkinos, rendu par Laure à Elisabeth. La tête en friche, rendu par Anneke et prêté à Laure. Dans les prairies étoilées, rendu par Frédéric à Elisabeth et prêté à Florence. Un voyage en auto-stop Paris-Lahore, prêté par Frédéric à Anneke. Une âme brisée  par Frédéric à Jean-Pierre.Le complot Médicis prêté par Frédéric à Jean-Pierre. La redoutable veuve Mozart, rendu par Jean-Pierre à Frédéric et prêté à Florence.

Nos lectures:

Laure: vers la beauté de David Foenkinos (https://www.babelio.com/livres/Foenkinos-Vers-la-beaute/1024383) Deux soeurs de David Foenkinos (https://www.babelio.com/livres/Foenkinos-Deux-soeurs/1103814)

Anneke: Loup et les hommes d’Emmanuelle Pirotte (https://www.babelio.com/livres/Pirotte-Loup-et-les-hommes/1052610)

Florence: Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez (https://www.babelio.com/livres/Mrquez-Cent-ans-de-Solitude/3779). My first Sony de Benni Barbash (https://www.babelio.com/livres/Barbash-My-First-Sony/84905)

Elisabeth: Un vent de cendre, juste après la vague de Sandrine Collette et il reste la poussière(https://www.babelio.com/livres/Collette-Un-vent-de-cendres/562027) (https://www.babelio.com/livres/Collette-Juste-apres-la-vague/1004148 ) (https://www.babelio.com/livres/Collette-Il-reste-la-poussiere/802054)Azur noir de Alain Blottière (https://www.babelio.com/livres/Blottiere-Azur-noir/1189065)Continuer de Laurent Mauvignier (https://www.babelio.com/livres/Mauvignier-Continuer/846093)

Jean-Pierre: La redoutable veuve Mozart (https://www.babelio.com/livres/Duquesnoy-La-redoutable-veuve-Mozart/1154582).Marie Stuart de Stefan Zweig (https://www.babelio.com/livres/Zweig-Marie-Stuart/14041).

Dominique: Yoga D’Emmanuel Carrère (https://www.babelio.com/livres/Carrere-Yoga/1238561).La Daronne d’Hannelore Cayre ( https://www.babelio.com/livres/Cayre-La-Daronne/921398).

Frédéric: Un voyage en auto-stop Paris-Lahore de Bernard Lobry (https://www.babelio.com/livres/Lobry-Un-voyage-en-auto-stop-Paris-Lahore/1260053).Histoire de voir Lahore de Bernard Lobry (https://www.babelio.com/livres/Lobry-Histoire-de-voir-Lahore/1260052). La passion d’Orphée de Philippe Vilain (https://www.babelio.com/livres/Vilain-La-passion-dOrphee/1202169).                   Héritage de Miguel Bonnefoy (https://www.babelio.com/livres/Bonnefoy-Heritage/1237280).

Le livre choisi pour une lecture commune est: « Âme brisée »d’Akira Mizubayshi (https://www.babelio.com/livres/Mizubayashi-me-brisee/1151329). une version papier est entre les mains de Jean-Pierre, à faire tourner ensuite, pour Laure  Florence et Nicole. Nous échangerons nos impressions lors de notre réunion du jeudi 26 novembre 2020.

Prochaine réunion: le jeudi 29 Octobre 2020.

 

 


2 commentaires

Frédéric Galopin · septembre 25, 2020 à 9:55 am

Résumé de livres évoqués lors de notre réunion par Dominique et moi:

La passion d’orphée de Philippe Vilain:
Dans cet essai, Philippe Vilain s’interroge sur l’évolution de la littérature au cours des dernières décennies. Il constate, et déplore parfois, que la production littéraire s’appuie de plus en plus fréquemment sur des évènements ou des faits journalistiques, pour en faire des fictions du réel, autofictions, exofictions…Il s’interroge sur la massification de la production qui ne distingue pas clairement la littérature commerciale d’une littérature plus exigeante. Il pense que : « le désir d’écrire semble moins émaner d’un être littéraire que d’un être social. » Comment juger de la littérarité ? Il n’y a pas de réponses simples à cette question, car il n’ y a pas de littérature en soi, mais des littératures pour différentes catégories et communautés de lecteurs. Il pose de bonnes questions, mais les réponses sont à imaginer, à partir de quelques pistes qu’il suggère et qui correspondent surtout à un ressenti personnel.

Un voyage en auto-stop Paris-Lahore de Bernard Lobry:
Bernard et sa copine Ghyslaine ont vingt ans en 1974. Déçus du contexte sociétal, admirateurs de Gandhi et de Lanza del Vasto, ils ne souhaitent pas poursuivre leurs études et décident de partir en Inde en auto-stop. Leur périple démarre en Février 1974 et Bernard nous en fait le récit en 2013. Leur voyage leur réserve de nombreuses surprises, bonnes et moins bonnes contées avec un réel goût de la langue française et de sa richesse pour évoquer, des états d’âme, des paysages, des situations et des sensations jalonnant leur aventure. La sensibilité artistique de l’auteur apparaît dans la forme littéraire très élaborée dont il nourrit son texte, en privilégiant souvent la forme au fond. On ressent le décalage entre les faits et leur narration 40 ans plus tard, les carnets de voyage, source de l’ histoire ont pris de la bouteille et maturé concomitamment avec l’auteur ! C’est un beau témoignage d’une période de trois mois qui aura compté dans leur vie d’adultes.

Histoire de voir Lahore de Pascal Lobry :
Quelques années après la narration de son épopée initiatique avec sa compagne Ghyslaine, Bernard éprouve le besoin d’en compléter le récit en revenant sur les épisodes marquants, et surtout en élargissant le focus de son analyse à l’avant et à d’autres instants qu’il juge suffisamment importants pour tenter d’en faire partager l’essence au lecteur au prix de longues digressions auxquelles il est souvent difficile d’attribuer un sens.
Son goût affiché, pour la littérature, la musique et la peinture l’a sans doute conduit à vouloir ériger l’écriture en art au même titre que les deux autres et proposer au lecteur une avalanche désordonnée de mots se succédant dans des phrases interminables. le procédé, en soi serait admissible, si il permettait après une lecture en apnée de délivrer un message accessible au lecteur, pourtant apte et prêt à jouer le jeu avec le baptême qu’il a eu avec la lecture de Proust ; cela fonctionne parfois, mais pas assez souvent pour en être satisfait !
Ce style est-il une tentative d’impressionnisme littéraire ?
Moréna et Anne, sans doute d’anciennes amies sont très souvent invitées à la table des considérations existentielles et constituent une énigme, qui sont-elles ?
L’insertion de quelques lettres de Ghyslaine à sa famille offrent des respirations salutaires, par leur normalité saine et franche dans un texte éprouvant pour le lecteur, mais une suspicion de condescendance vis à vis de sa compagne émerge, quant au contraste saisissant de la cohabitation des deux productions scripturales de niveau très différent.
De l’ensemble, on retiendra un fort sentiment de désillusion, de quête inachevée, de rêve évanoui, le pèlerinage à Bénarès leur a échappé, leur aspiration à un monde meilleur sur le modèle des communautés de l’arche de Lanza del Vasto ne s’est pas encore concrétisée.

Héritage de Miguel Bonnefoy:
En 1873,un jurassien, ruiné par la destruction de son vignoble par le phylloxéra décide, avec un pied de vigne sain et quelques sous en poche d’émigrer en Californie. Il débarque finalement au Chili, à Valparaiso sous le nom de « Lonsaunier » et s’installe à Santiago. C’est le point de départ d’une saga familiale qui s’achèvera un siècle plus tard avec le retour de l’arrière petit fils « Ilario Da » en France. Formidable histoire aux allures de conte qui nous fait découvrir de personnages étonnants, Lazare qui participe à la guerre de 1914, Margot qui se rêve et se réalise en aviatrice en participant à la deuxième guerre mondiale aux côtés de la RAF, El maestro, le musicien aux 33 instruments, Thérèse, l’amoureuse des oiseaux, Ilario Da, rescapé de geôles de la Villa Grimaldi. Tout ce petit monde se meut dans un contexte réel parfois décrit de façon saisissante (l’assassinat d’Allende, la dictature de Pinochet et ses exactions) et une fiction fantastique savoureuse. Très beau roman, plein de fantaisie et d’originalité qui vient en contrepoint d’un contexte historique bien triste !

Yoga de Emmanuel Carrère:
Son introspection maladive a t’elle à voir avec sa bipolarité de type2 ? La réponse à cette question n’est pas nécessaire pour apprécier cet ouvrage, d’une acuité et d’un réalisme saisissants grâce à cette faculté naturelle d’auto analyse que développe et entretient Emmanuel Carrère au fil de ses livres. Les tranches de vie autour de sa pratique de la méditation et ses réflexions sur les différentes formes de yoga (qui incluent la méditation) sont pertinentes et réalistes, elles révèlent bien sa personnalité et sa liberté de dire et de penser. La description de sa descente aux enfers est clinique et émouvante, y comprit avec la part de doute envisagée par l’auteur lui même dans la narration rétrospective des événements qui ne repose que sur des souvenirs. le tout est emballé avec une écriture précise, directe (résultant peut-être, et dans ce cas fort heureusement, d’une frappe de clavier à un seul doigt!). Une impudeur narcissique littéraire de grande classe.

La Daronne d’Hannelore Cayre:
Belle histoire de femme mûre que la vie a un peu désenchanté. Veuve et mère de deux filles adultes, elle a été élevée au contact d’un homme à tout faire maltraité par ses parents qui lui a appris la langue arabe. Elle en a consolidé la connaissance et la pratique lors de ses études supérieures. Embauchée par la police et la justice pour traduire documents, interrogatoires et écoutes téléphoniques elle en profite pour se refaire une bonne santé financière en usant et abusant des renseignements glanés pendant son travail. Beaucoup d’humour et de détachement avec un regard acerbe sur les travers de notre société irriguent ce roman original. Cette drôlerie prégnante ne parvient pas toujours à masquer des moments plus graves, comme la relation difficile avec sa mère en Ephad, mais on retiendra surtout l’inventivité virevoltante et jubilatoire de ce récit .

Frédéric Galopin · octobre 13, 2020 à 9:23 am

Complément pour mouvements de livres:

Âme brisée a été rendu par Jean-Pierre et prêté à Florence.
Deux sœurs et dans les prairies étoilées, rendus par Florence à Elisabeth.
Florence prête « la belle chocolatière » et « Les amants du chanvre » à Dominique.
Jean-Pierre rend le complot Médicis à Frédéric.
Florence rend la redoutable veuve Mozart à Dominique.

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar