Etaient présents: Elisabeth, Anneke, Dominique, Jean-Pierre et Frédéric. Absents excusés: Nicole, Laure, Florence.

Elisabeth rend à Frédéric « quand les oiseaux s’étaient tus » de Fred Houel qui le prête à Anneke.

Anneke prête « l’office des vivants » de Claudie Gallay à Elisabeth et « Siegfried » de Harry Mulish à Frédéric.

Frédéric prête « La redoutable veuve Mozart » d’Isabelle Duquesnoy à Jean-Pierre.

Jean-Pierre prête à Anneke: »Trop beau pour être vrai » de Jean-louis Gaillemin.

Elisabeth et Frédéric rendent compte de la réunion finale du jury du prix littéraire des lecteurs de Chennevières qui a choisit « ceux que je suis » d’Olivier Dorchamps comme Lauréat 2020. En voici un bref résumé:

« Tarek et son épouse, émigrés marocains vivent à Clichy dans les années 50 où Tarek est garagiste. Il décède d’une crise cardiaque à 54 ans et c’est Marwan, son fils, que le testament a désigné pour l’accompagner lors de son dernier voyage en avion à Casablanca où il souhaite être enterré. Ali, frère jumeau de Marwan, Foued le petit dernier et leur mère feront le voyage en voiture. Arrivés au maroc, ils retrouvent leur famille et en particulier Mi Lalla, la mère du défunt. Ce sera l’occasion, pour Marwan d’abord, puis pour ses frères ensuite de découvrir, avec les confidences de Mi Lalla et Kabic(ami de Mi Lalla et de son mari défunt) un secret de famille….Très belle histoire sur les racines, l’exil, les liens du sang et du coeur.« 

Elisabeth présente:

« Cora dans la spirale » de Vincent Message et « La calanque de l’aviateur » D’Annabelle Combes, deux ouvrages qui figuraient dans la liste du prix des lecteurs de Chennevières. »Animal » de Sandrine Collette. »Les fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay.

Jean-Pierre nous parle des livres que Sophie Chauveau a consacré à Diderot, de « la délicatesse » de David Foenkinos et de « Le sourire étrusque » de José Luis Sampedro.

Anneke présente « Siegfried » de Harry Mulish et de « Au bonheur des ogres » de Daniel Pennac.

Dominique présente « Mamma Maria » de Serena Giuliano.

Frédéric présente: « Âme brisée » d’Akira Mizubayashi, prix des libraires 2020, « les services compétents » de Iegor Gran, « Oublier Klara » d’Isabelle Autissier, « Syngue sabour, Pierre de patience » de Atiq Rahimi, « la redoutable veuve Mozart » d’Isabelle Duquesnoy.

Nous évoquons les rencontres littéraires possibles sur internet: https://www.1endroitoualler.com/ . Ce sont des rencontres journalières, en général de 19h à 20h entre des libraires et/ou journalistes et des auteurs, à propos d’un de leurs ouvrages récents. Il est possible de poser des questions par « tchat ».

Nous souhaitons poursuivre nos réunions mensuelles à partir de septembre à la ferme des bordes, à condition que puissions obtenir un créneau pérenne compatible avec les autres activités (par exemple, tous les derniers lundi, mardi ou jeudi du mois à 18h)

Une prochaine réunion est prévue le jeudi 23 juillet à 18h.


2 commentaires

Frédéric Galopin · juin 27, 2020 à 9:34 am

Résumés des livres présentés par Dominique et Frédéric, lors de la réunion du 25 juin 2020:

« Mama Maria » de Sérena Giuliano:

C’est un roman gorgé de soleil, de limoncello, de mozzarella, de l’amour des autres.
En Italie, sur la côte amalfitaine, un petit village de 700 âmes, un bar tenu par Maria 65 ans, centre névralgique de la vie sociale et qui abrite les rencontres, les échanges et les solidarités.
Sofia, Lella et Franco y sont souvent fourrés et vivent une aventure qui les lie en accueillant Souma et son fils Mustafa, émigrés Lybiens que Franco a trouvé réfugiés dans son poulailler.
Les femmes (à l’exception De Luca et Franco) mènent la danse et occupent les premières places dans ce roman, elles sont fortes et en particulier Maria , archétype de la Mamma italienne qui donne le rythme.
Elle invente accidentellement l’Amalfitano, apéritif à base de Limoncello qui supplante le Spritz et ravit ses clients. La joie de vivre, l’humanité s’invitent à chaque page, rendent le récit vivant et donnent au lecteur l’envie d’aller déguster un Amalfitano chez la « Mamma Maria », en écoutant des chansons d’« adriano Célentano »

« Les services compétents » de Iegor Gran.

En URSS après la mort de l’ogre Staline en 1953, et l’apparition de Nikita Khrouchtchev, l’équipe du lieutenant Ivanov est chargée de lutter contre les écrivains qui pourraient propager des idées subversives, dans le pays et surtout hors du pays. Après l’affaire Boris Pasternak, ils traquent « Abram Tertz », pseudonyme d’un écrivain qui parvient à faire passer des « nouvelles fantastiques »en France. Les descriptions de cette période en URSS, des activités des « services compétents », c’est à dire du KGB, des relations avec l’occident, de l’appétence pour des produits encore rares dans le pays sont faites avec beaucoup d’humour et de distanciation, malgré leur gravité. Abram Tertz échappe longtemps et astucieusement à Ivanov et bénéficie d’un assouplissement des sanctions encourues par les dissidents à l’approche de la « glasnost ». Un roman riche en informations historiques recueillies par l’auteur, fils d’André Siniavski enfin démasqué et envoyé en camp quelques années. Cette histoire joint l’utile à l’agréable et la redécouverte d’une tranche d’histoire récente illustrée de cette manière procure beaucoup de plaisir.

« Âme brisée » d’Akira Mizubayashi.

Ce roman a été récompensé par le prix des libraires 2020.
Tokyo, 6 novembre 1938, le jeune « Rei » 11 ans assiste à la répétition musicale d’un quatuor à corde amateur dirigé par son père « Yu Mizusawa » dans un centre culturel. Un bruit de bottes précède l’arrivée de militaires qui les interpellent après avoir piétiné le violon de Zu et détruit son âme. Rei, caché par son père dans une armoire peut observer la scène, âme du récit. C’est une très belle histoire qui nous est contée avec beaucoup d’émotion, d’amour de la musique et réussissant à délivrer une vision optimiste de l’humanité en contre-point des velléités guerrières qui sont évoquées (Hiroshima, bombardement de Tokyo…). Une grande poésie et une grande intensité émotionnelle accompagnent cette lecture.

« La redoutable veuve Mozart » d’Isabelle Dusquenoy.

Qui connaissait le rôle crucial de Constanze Mozart dans la mise en valeur de l’oeuvre de son mari après sa disparition le 5 décembre 1791 à l’âge de trente cinq ans ? Isabelle Duquesnoy pourra s’enorgueillir d’avoir contribué à la réparation de cet aveuglement historique ! Et pourtant cela commençait mal, les dettes et la charge de Carl 6ans et Franz-Xaver 4mois plombaient l’exercice. Elle raconte son aventure à Carl, sous la forme d’une lettre testament rédigée peu avant sa mort. Son amour pour Wolfi et la conscience aigüe qu’elle avait de son génie lui ont permis de faire valoir à titre posthume un peu de la gloire qui aurait du lui échoir de son vivant. Elle confie l’achèvement du requiem à Sûssmayr afin d’honorer cette commande faite à Mozart, elle gère les droits de ses oeuvres de façon rigoureuse, elle organise des concerts en y contribuant comme chanteuse lyrique…Elle valorise jalousement son patrimoine en perpétuant le souvenir de Wolfi, malgré la concurrence d’un certain « Ludwig von ». Cette reconstitution romanesque, très bien documentée est remarquable. La renommée universelle de ce grand musicien serait advenue de toute façon, mais Constanze a su imposer des choix personnels qui lui tenait à coeur et qui ont assuré son aisance matérielle et celle de ses enfants.

« Oublier Klara » d’Isabelle Autissier.

Isabelle Autissier nous offre un superbe voyage dans l’URSS des années 1950, sous la domination impitoyable de l’ogre Staline et ses effets délétères sur trois générations d’une famille. Iouri, le petit fils de Klara qu’il n’a pas connue a émigré aux états-unis où il a pu s’épanouir plus facilement. Il est rappelé par son père Rubin sur le point de mourir qui lui demande d’enquêter sur les raisons de l’arrestation de sa mère Klara en 1950. C’est l’occasion pour l’auteure de nous décrire cette époque ou l’arbitraire était la règle commune qui faisait basculer de nombreuses vies dans l’horreur. de très belles pages nous parlent de la dureté de la pratique de la pêche à Mourmansk par Rubin qui y a consacré toute sa vie. On rencontre les « nénets », éleveurs de Rennes, dont la vie traditionnelle, longtemps préservée a été mise à mal par les recherches de minerais rares. On y découvre la capacité de résilience humaine qui permet de surmonter les pires conditions de vie.Très beau roman historique, géographique et humain.

« Syngue sabour, Pierre de Patience » de Atiq Rahimi.

Prix Goncourt 2008, amplement mérité, ce livre est d’une beauté à couper le souffle, il véhicule une puissance évocatrice incroyable ! Il sublime la femme afghane, qui habituée aux violences, à la soumission la plus totale se raconte au chevet d’un mari reposant inerte sur un matelas, entre la vie et la mort. Elle confie ses secrets les plus intimes de sa vie à son homme, en espérant que malgré les apparences de son état végétatif, il entend ce qu’elle lui dit, elle se libère de tout ce qu’elle avait enfoui en elle depuis des années. le rythme, la qualité d’écriture, les anecdotes qui surgissent du passé, mais aussi l’instant présent avec des soldats qui tirent de tous les côtés rendent cette lecture vivante et une grande empathie nous lie à cette femme remarquable.

Elisabeth Ralliard · juin 30, 2020 à 1:43 pm

Résumé livres présentés par Elisabeth lors de la réunion du 25 juin 2020 :
LES FLEURS DE L’OMBRE – TATIANA DE ROSNAY

La romancière Clarissa Katsef quitte son mari à la suite d’une découverte qui l’a profondément bouleversée et peine à trouver un nouveau toit. La chance semble tourner lorsqu’elle est admise, contre toute attente, dans la très convoitée résidence pour artistes CASA. Mais est-ce vraiment une chance ?
Après quelques jours passés dans son superbe appartement, au huitième étage d’un immeuble ultramoderne, elle éprouve un malaise diffus, le sentiment d’être observée en permanence. Ses nuits sont agitées, des traumatismes passés reviennent la hanter.
Qui se cache derrière CASA, projet à visée philanthropique ? Que veut vraiment ce « bienfaiteur » ? Affaiblie par le drame qui a fait imploser son mariage, tenaillée par le doute, Clarissa s’interroge.
A-t-elle raison de se méfier ou cède-t-elle à la paranoïa, victime d’une imagination beaucoup trop fertile ?

ANIMAL – CENDRINE COLETTE

Dans l’obscurité dense de la forêt népalaise, Mara découvre deux très jeunes enfants ligotés à un arbre. Elle sait qu’elle ne devrait pas s’en mêler.
Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher.
Vingt ans plus tard, dans une autre forêt, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs.
Parmi eux, Lior, une Française. Comment cette jeune femme peut-elle être aussi exaltée par la chasse, voilà un mystère que son mari, qui l’adore, n’a jamais résolu.
Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l’étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d’un flair affûté, dangereuse. Elle a quelque chose d’animal. Cette fois, guidés par un vieil homme à la parole rare, Lior et les autres sont lancés sur les traces d’un ours.
Un ours qui les a repérés, bien sûr. Et qui va entraîner Lior bien au-delà de ses limites, la forçant à affronter enfin la vérité sur elle-même….

CORA DANS LA SPIRALE de VINCENT MESSAGE
Après avoir donné naissance à une petite fille, Cora Salme reprend son travail chez Borélia. La compagnie d’assurances vient de quitter les mains de ses fondateurs, rachetée par un groupe qui promet de la moderniser. Cora aurait aimé devenir photographe. Faute d’avoir percé, elle occupe désormais un poste en marketing qui lui semble un bon compromis pour construire une famille et se projeter dans l’avenir. C’est sans compter qu’en 2010, la crise dont les médias s’inquiètent depuis deux ans rattrape brutalement l’entreprise. Quand les couloirs se mettent à bruire des mots de restructuration et d’optimisation, tout pour elle commence à se détraquer, dans son travail comme dans le couple qu’elle forme avec Pierre. Prise dans la pénombre du métro, pressant le pas dans les gares, dérivant avec les nuages qui filent devant les fenêtres de son bureau à La Défense, Cora se demande quel répit le quotidien lui laisse pour ne pas perdre le contact avec ses rêves.

LA CALANQUE DE L AVIATEUR – ANNABELLE COMBE

Le jour où sa mère est partie, Leena s’est réfugiée dans le silence et les mots des auteurs qu’elle aime et dévore. Jeep, son frère, a préféré les rêves évanescents de la poudre. Après le décès de leur père, chacun va suivre son chemin pour tenter de se reconstruire.

La jeune femme mutique débarque alors dans un village face à l’océan où elle achète une ancienne mercerie qu’elle va réhabiliter en librairie. Et lorsqu’au cours des travaux, Leena découvre un trésor caché depuis des décennies, elle tient enfin le moyen de renouer avec Jeep, dont la trace s’est perdue outre-Atlantique…

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