Etaient présents: Laure, Anneke, Dominique, Frédéric, Jean-Pierre, Elisabeth

Absents excusés: Nicole et Florence.

Elisabeth nous parle de la première réunion des jurés du prix littéraire de la ville de Chennevières qui s’est tenue le 31 Janvier à la médiathèque de Chennevières et à laquelle Frédéric a également participé. Les points de vue et arguments ont été échangés à propos de: le bal des folles, Mur Méditerranée, les choses humaines, et cent millions d’années et un jour. Elle a été étonnée, comme Frédéric que des avis aussi différents aient pu être émis à propos des mêmes livre lus!

Comme elle a beaucoup aimé cent millions d’années et un jour de Jean baptiste Andrea, elle a lu et également beaucoup apprécié « Ma Reine » du même auteur. Elle a également lu : »la grande escapade », « une bête au paradis » et « opus 77 », trois livres figurant sur la liste du prix de Chennevières. Pour découvrir plus Sorj Chalandon, après avoir lu « une joie féroce », elle a lu « le jour d’avant ».

Laure a évoqué le livre « Gabriële » de Anne et Claire Berest.

Anneke évoque sa lecture en cours de « My absolute Darling » déjà évoqué par Elisabeth au cours de notre réunion du 29 janvier, « le dernier gardien de Ellis Island » de Gaëlle Gosse et « cent ans de solitude » de Gabriel Garcia marquez (lecture en cours)

Dominique nous parle de « Animal » de Sandrine Collette.

Frédéric évoque « vie de Gérard Fulmard » de Jean Echenoz, « six fourmis blanches » de Sandrine Collette et « Corruption » de Don Wislow. Il prête « réflexions sur la question antisémite » de Delphine Horvilleur à Anneke, « Quand les oiseaux s’étaient tus » de Fred Haouel à Elisabeth. Il rend « cet amour là » de Yann Andrea à Anneke, qui le prête à Elisabeth.

Jean-Pierre est en train de lire un pavé de Mona Ozouf, « Varennes » ou la mort de la royauté.

Suite à la proposition de Nicole faite lors de la réunion du 29 janvier 2020, nous décidons de nous donner trois mois pour lire le livre de Jean Baptiste Andrea « Ma Reine », et donc d’en parler ensemble lors de notre réunion mensuelle du mois de mai.

La prochaine réunion est prévue le mercredi 25 mars à 18h.


2 commentaires

Frédéric Galopin · février 27, 2020 à 4:44 pm

Je vous livre ci-dessous notre avis sur les livres que Dominique et moi avons évoqués.

« Animal » de Sandrine Collette:
Avec Animal, l’auteure nous emmène au find fond du Népal ou l’on fait la connaissance de Mara, une jene veuve qui recueille deux enfants en proie à un terrible destin.Elle fuit avec les deux enfants. Loin, très loin.Elle se réfugie dans la grande ville, plutôt que dans son bidonville.Là, c’est une autre misère à laquelle elle doit faire face, pour essayer de nourrir les enfants et elle même. Survivre dans des conditions effroyables, violentes….
Vingt ans plus tard, on passe dans un autre univers, sur la péninsule volcanique du Kamchatka ; celui d’une française Lior, passionnée de chasse et de son mari Hadrien. Cette année , ce sera la chasse à l’ours. Hadrien n’aime pas la chasse. Il accompagne juste sa femme, dont il est fou amoureux. Lior, elle a un rapport très particulier à la chasse, et en particulier à la traque. Une traque au cours de laquelle homme et animal se jaugent et s’affrontent.
On vit avec eux et un petit groupe de chasseurs accompagnés d’un guide. Cette chasse qui peu à peu sort des rails ordinaires. Ils poursuivent un ours énorme, qui se révèle très malin, qui se joue des chasseurs. Et peu à peu, l’issue n’est plus aussi certaine qu’ils le pensaient tous.
On stresse pour chacun. Le texte prend aux tripes et juste deux mots glissés vers la fin qui nous renvoient au prologue que l’on avait presque oublié.
Une deuxième partie aussi stressante. Retour au Népal. Lior veut se confronter à sa plus grande terreur : le tigre. Elle ne veut plus chasser , non, depuis le Kamchatka, elle ne chasse plus au grand soulagement d’Hadrien. Mais ce dernier n’est pas au bout de ses peines…
Après ces deux récits intenses, chacun dans leur genre, les deux histoires se rejoignent ;le rythme s’accélère , il devient impossible de lâcher le livre….
Sauvage, puissant, violent, captivant, déconcertant, angoissant, émouvant, brutal, Animal nous fait vivre une expérience intense. Il nous fait franchir la frontière entre l’humanité et animalité. Il nous parle aussi de résilience et de quête d’identité.

« Six Fourmis Blanches » de Sandrine Collette:
Une randonnée en Albanie et en montagne qui vire au cauchemar, un sacrificateur de chèvres qui accompagne les événements importants de la vie des gens à leur demande, voilà deux histoires parallèles qui finissent par se rejoindre pour le plus grand plaisir du lecteur et le tiennent en haleine de façon magistrale. Un suspens formidable, façon excellent polar, mais sans flic à la poursuite d’un méchant criminel pervers ! Les personnages ont de la consistance, le style est agréable, l’histoire est bien construite, on lit ce bouquin d’une traite sans le lâcher avant la fin. C’est la scène de chasse à l’ours de « l’animal » de la même auteure que j’ai trouvée formidable qui m’a donné envie de lire autre chose de Sandrine Collette et je n’ai pas été déçu ! A lire et à conseiller à d’autres lecteurs.

« Corruption » de Don Wislow:
Denny Malone est le chef d’une unité d’élite de la police New-yorkaise, la Manhattan North Special Task Force, qui opère dans les rues de New York pour combattre, les gangs, les dealers et autres trafiquants d’armes en tout genre. Il est respecté, car efficace dans sa lutte contre le banditisme, mais, il emploie souvent, avec ses équipiers des méthodes peu orthodoxes pour obtenir des résultats. Il est en permanence en équilibre instable entre la régularité attendue de son action et la tentation de piocher dans la caisse des malfrats qu’il épingle. L’incorruptibilité n’est qu’une vue de l’esprit, à tous les niveaux de la hiérarchie, dans la police, la politique, la justice, la municipalité, on trouve des corrompus. L’univers de la violence entre bandes rivales est particulièrement bien décrit, au travers de l’histoire de cette équipe de policiers, certes corrompus, mais qui essaient de ne pas perdre de vue leur responsabilité de flics. Beaucoup de détails dans les descriptions de lieux, des états d ‘âme des protagonistes qui éclairent bien le métier de flic dans des conditions difficiles. le super flic Malone, tellement malin, qu’il se sort presque toujours de situations quasi-désespérées rend ce roman policier, bien qu’un peu long, très agréable à lire. Il permet d’appréhender une réalité complexe très documentée.

« Vie de Gérard Fulmard » de Jean Echenoz:
Gérard Fulmard, quadragénaire célibataire corpulent habite rue Erlanger à Paris, il y est le témoin de la destruction du super marché local, pulvérisé par la chute des débris d’un satellite soviétique. Il vient de quitter un emploi de steward et envisage une reconversion comme détective en transformant son petit appartement en CFA (Cabinet Fulmard Assistance). C’est le point de départ d’une parodie de polar où Fulmard devient l’arroseur arrosé en devenant malgré lui l’instrument de règlements de compte au sein du FPI (Fédération Populaire Indépendante), obscur parti dirigé par des caricatures de politiciens. Les personnages et les situations décrites sont très drôles par leurs excès d’invraisemblances. le détachement du narrateur par rapport à son histoire est jubilatoire, L’ensemble constitue un roman humoristique très agréable à lire.

Elisabeth Ralliard · février 28, 2020 à 10:26 am

LE JOUR D’AVANT – Sorg CHALANDON

En 1974, Michel Flavent est adolescent, son père Jean est cultivateur, son frère Joseph abandonne son métier de mécanicien pour celui de mineur. Joseph va travailler à la fosse Saint-Amé à Liévin, mine qui fera la Une le 27 décembre 1974 lorsque 42 mineurs périront à cause d’un coup de grisou.
Michel qui a trouvé le mot écrit par son père avant de se pendre :  » Michel venge-nous de la mine « . …
vengera son frère des hommes sans scrupules pour qui seul le rendement compte au détriment de la sécurité.
Un roman qui nous entraîne dans le monde des mineurs, qui nous parle de fraternité et d’une culpabilité, poussée à l’extrême…

LA GRANDE ESCAPADE – Jean-Philippe BLONDEL

Un portrait de groupe au coeur d’une école où les instits habitent tout près les uns des autres, dans des appartements de fonction. Les enfants grandissent, les femmes s’émancipent, les hommes s’interrogent…
Lecture difficile, fouillis, fin ésotérique en complet décalage avec le reste du livre  ….

UNE BETE AU PARADIS – Cécile COULON

Émilienne, la grand-mère est la gardienne du Paradis. À la mort de sa fille Marianne et de son gendre tués dans un accident de voiture, elle élèvera ses deux petits-enfants Blanche et Gabriel.
Louis, un adolescent qu’elle sauvera de la violence de son père viendra vivre à la ferme et lui sera totalement dévoué sans pour autant faire partie de la famille.
Puis, il y aura Alexandre, le bel Alexandre, doux séduisant mais ambitieux qui répugne à vivre la vie simple et résignée de ses parents. Ce sera l’amour de Blanche, le grand amour.
Ca raconte une vie à la campagne avec le dur labeur que cela représente, l’isolement souvent, cet attachement à la terre qui fait oublier les peines, les fatigues mais aussi le plaisir et la joie de vivre dans un environnement unique. Malgré tout, c’est un investissement de chaque instant où il ya peu de place pour la vie personnelle.
Très beau roman, sur l’amour, l’amour filiale, l’amour de la terre, la transmission ….

OPUS 77 – Alexis RAGOUGNEAU

Histoire d’une famille de musicien « CLAESSENS » :
– père chef d’orchestre international, un monstre boursouflé de narcissisme et despote familial
– la mère, Yael, soprano jadis brillante et solaire, désormais décrépite et à moitié folle
– le fils, David, violoniste absolu fuyant prématurément la vie, reclus en ermite dans un bunker
– la fille, Ariane, pianiste star, flamboyante narratrice qui accompagné de la musique OPUS 77 va dénouer l’écheveau familial….
Nous fait pénétrer dans le monde des musiciens, de ses codes et dans l’intimité d’une famille avec toute la complexité des relations familiales et artistiques …
Grand talent de narration on entendrait presque la musique ….

MA REINE – Jean-Baptise ANDREA

Vallée de l’Asse. Provence. Été 1965. Il vit dans une station-service avec ses vieux parents. Les voitures qui passent sont rares. Shell ne va plus à l’école. Il est différent. Un jour, il décide de partir. Pour aller à la guerre et prouver qu’il est un homme. Mais sur le plateau qui surplombe la vallée, nulle guerre ne sévit. Seuls se déploient le silence et les odeurs du maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai. Il lui obéit comme on se jette du haut d’une falaise. Par amour. Par jeu. Et désir d’absolu. Ma reine est une ode à la liberté, à l’imaginaire, à la différence. Jean-Baptiste Andrea y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées, et signe un conte initiatique tendre et fulgurant.

Joli conte pour adulte plein d’humour, de magie, écrit par un adulte avec un regard d’enfant ….

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