Etaient présents:

Laure, Nicole, Elisabeth, Dominique, Florence, Hanneke, Frédéric et Monique.

Frédéric parle de: « le coeur battant du monde » de Sébastien Spitzer et de « un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout » d’Alice Munro.

Hanneke nous parle de « tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois en en faisant un excellent résumé. de « l’aile des vierges » qu’elle a trouvé un peu lourd avec beaucoup de répétitions. de « Cet amour là » de Yann Andréa (amant de Marguerite Duras).

Florence nous parle de « Défense de nourrir les vieux » de Adam Biles, pavé dont elle n’a pas achevé la lecture par manque d’intérêt. De « glacée jusqu’au zoo » de Mary Willis Walker, de « La vie mode d’emploi » de George Perec, de 4 générations sous un même toit de Lao She, de « chronique de l’oiseau à ressort » de Haruki Marukami, de « la police des fleurs, des arbres et des forêts » de Romain Puertolas.

Dominique présente: « Vox » de Christina Dalcher et  » la vie tumultueuse du fils de Maupassant » d’Alexis Vassilkov ».

Laure présente: « Le suspendu de conakry » de Jean-Christophe Ruffin et de « Le cercle des illusionnistes » d’Alexis Michalik . Frédéric, à l’évocation d’Alexis Michalik, parle de son coup de cœur pour « Loin » de cet auteur.

Elisabeth nous parle de : « le bal des folles » de victoria Mas, de « Cora dans la spirale » de Vincent Message, de « les choses humaines » de Karine Tuil et surtout de « cent million d’années et un jour » de Jean-Baptiste Andréa qu’elle a particulièrement apprécié (avis partagé par Frédéric). Ces trois ouvrages, font partie des douze sélectionnés pour le prix des lecteurs de Chennevières.

La prochaine réunion est prévue le mercredi 29 janvier à 18h.


4 commentaires

Frédéric Galopin · décembre 19, 2019 à 11:42 am

Quelques résumés des livres évoqués:
Le cœur battant du monde:
Angleterre, milieu du 19ème siècle, Londres, Manchester, Liverpool, L’industrie du textile bat son plein, avec son lot de misère, de travail dans des conditions difficiles générées par un capitalisme naissant. Karl Marx, dit « le Maure » y habite avec sa femme Johanna, aristocrate allemande et leurs trois filles. Il y rédige « le capital », en menant une vie très bourgeoise, peu soucieux des dépenses qu’elle engendre, puisqu’il est soutenu financièrement par Engels, patron d’industrie textile. Il est le père de Freddy, enfant illégitime conçu avec sa bonne et aussitôt caché et élevé par charlotte, une irlandaise qui a fui la famine. On découvre dans ce livre, une époque ou les hauts et les bas de l’activité économique reposent déjà sur la mondialisation des approvisionnements du coton. L’activisme naissant des « féniants », opprimés irlandais s’y révèle. Il est savoureux de constater que les théories révolutionnaires de Marx ont abouti grâce à l’argent du coton (principalement d’Amérique) cultivé par des esclaves ! Très beau roman sur une trame historique intéressante bien documentée

un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout:
Ensemble de neuf nouvelles évoquant des évènements qui nous nous paraissent ordinaires, familiers, mais qui n’exaltent pas la vie simple. Au contraire, elles nous font voir tous les abîmes et tous les vertiges qui se cachent dans chaque existence. C’est pourquoi nous, lecteurs, en ressortons avec l’impression que notre propre existence est soudain plus riche, plus digne d’être vécue. Les personnages apparemment ordinaires sont décrits dans toute leur complexité et en détails parfois difficiles à suivre. Chaque nouvelle étant un petit roman, la mise en place du récit avec, qui est qui, qui fait quoi laisse quelque fois peu de place au développement de l’intrigue et les fins d’histoires sont souvent expédiées. Les nouvelles que j’ai trouvé les meilleures et dont je me souviens bien après lecture des neufs, sont la première, celle qui donne sont titre à l’ouvrage, la seconde : « le pont flottant » et la dernière : « Auprès de ma blonde » Lecture quelque fois difficile, mais grand talent littéraire de l’auteur.

Loin:
Antoine, sa jeune soeur Anna et Laurent un ami journaliste, alertés par une carte postale égarée pendant 17ans, partent à la recherche de Charles, père d’Anna et Antoine. Ils vont parcourir plusieurs pays à la recherche d’indices leur permettant de poursuivre ce qui ressemble de plus en plus à un « Escape Game » grandeur nature. On visite l’ex Allemagne de l’est, l’Autriche nazie, la Turquie, la Géorgie, l’Arménie…Cette recherche généalogique s’effectue à un rythme souvent infernal et rocambolesque. On s’amuse avec les héros, on sourit aux remarques et réflexions de Laurent, le journaliste, qui est à la fois dans l’aventure et narrateur observateur au dessus de la mêlée. Certains dialogues, volontairement loufoques font penser à des bulles de bandes dessinées. L’auteur nous offre une lecture virevoltante qu’on a du mal à quitter avant la fin !

Vox:
ean McClellan est docteure en neurosciences, elle est mariée à Patrick, également docteur avec qui elle a eu 4 enfants. le gouvernement de son pays a mis en place, sur les incitations de fondamentalistes religieux souhaitant museler les femmes et les contraindre à un rôle de ménagères obéissantes, subalternes et pondeuses d’enfants, l’obligation pour elles de porter en permanence un bracelet comptabilisant les mots qu’elles prononcent, en les limitant à 100 par jour. Au delà de 100, des décharges électriques de plus en plus violentes viennent punir leurs excès. Les qualités scientifiques de jean, lui permettent provisoirement d’échapper à cette contrainte, à condition qu’elle trouve le moyen de soigner une affection neurologique neutralisant le langage dont est atteint le frère du président. Démarre alors un polar, dans lequel, un groupe de résistants finit par neutraliser ces excès du pouvoir. L’idée de ce scénario narratif est intéressante, mais, les qualités littéraires de l’auteure sont faibles et l’histoire devient vite poussive et touffue.

Elisabeth Ralliard · décembre 19, 2019 à 5:02 pm

LES CHOSES HUMAINES de Carine TUIL
Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.

Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?

CENT MILLIONS D’ANNEES ET UN JOUR de Jean-Baptiste ANDREA
Stan est paléontologue. Sa carrière est modeste. C’est une personne très sensible, avec beaucoup de blessures d’enfance cachées au fond de lui. Un jour il décide de partir à la recherche d’un squelette millénaire, prisonnier des glaces, dont il a entendu parler par une petite fille. Il s’agirait du squelette « d’un dragon ». Les indications données semblent assez précises. Il organise donc une mission réunissant son ancien assistant, Umberto, devenu professeur d’université en Italie, Peter son jeune assistant allemand et Gio, un guide de haute-montagne qui doit les conduire sur les lieux. On ne sait pas exactement où on se situe, mais on imagine qu’on est proche du massif de l’Argentera. La mission doit se dérouler durant l’été, la période la plus favorable pour des expéditions en haute montagne.
Cette expédition va progressivement devenir une quête un peu « mystique », dans un huis-clos très prenant entre les trois protagonistes, à la recherche de ce squelette qui s’avère très difficile à trouver. Sa découverte permettrait à Stan de prendre une revanche sur sa modeste vie. Il va tout sacrifier à ce projet complètement fou et aller au bout de ses limites pour réaliser son rêve.

LE BAL DES FOLLES – Victoria MAAS
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles, d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques. Ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.

    Elisabeth Ralliard · décembre 19, 2019 à 5:05 pm

    CORA DANS LA SPIRALE de Vincent Message

    Après avoir donné naissance à une petite fille, Cora Salme reprend son travail chez Borélia. La compagnie d’assurances vient de quitter les mains de ses fondateurs, rachetée par un groupe qui promet de la moderniser. Cora aurait aimé devenir photographe. Faute d’avoir percé, elle occupe désormais un poste en marketing qui lui semble un bon compromis pour construire une famille et se projeter dans l’avenir. C’est sans compter qu’en 2010, la crise dont les médias s’inquiètent depuis deux ans rattrape brutalement l’entreprise. Quand les couloirs se mettent à bruire des mots de restructuration et d’optimisation, tout pour elle commence à se détraquer, dans son travail comme dans le couple qu’elle forme avec Pierre. Prise dans la pénombre du métro, pressant le pas dans les gares, dérivant avec les nuages qui filent devant les fenêtres de son bureau à La Défense, Cora se demande quel répit le quotidien lui laisse pour ne pas perdre le contact avec ses rêves.

Frédéric Galopin · décembre 20, 2019 à 2:10 pm

Lorsque nous avons parlé du film « J’accuse » et de Zola, j’ai évoqué le livre de Jean-Paul Delfino intitulé Assassins! Je vous en livre mon résumé:

Le 28 septembre 1902, au 21 bis rue de Bruxelles à Paris, au cours de sa dernière nuit, Emile Zola se souvient : de son enfance, des ses parents, de ses amours, de l’affaire Dreyfus… le roman se décompose en deux séquences narratives. La première relate l’environnement, particulièrement antisémite de cette période post affaire Dreyfus, avec, Edouard Drumont, Maurice Barrès, Léon Daudet, Paul Déroulède….., la haine vouée à l’auteur de j’accuse et de ses romans populaires et le souhait exprimé sans ambiguïté de l’assassiner. La seconde est constitué des souvenirs qu’évoque Zola pendant sa dernière nuit. Sentant qu’il meure assassiné, il passe en revue tous les assassins potentiels et leurs motivations. Cette interprétation des causes de la mort de Zola (asphyxie à cause d’un conduit de cheminée volontairement obstruée) est plausible et offre à l’auteur l’occasion de nous décrire cette période d’un antisémitisme fort et pregnant.

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